En visite à l’aéroport international Blaise Diagne (Aibd), le nouveau directeur général de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna), Mohamed Moussa, se dit heureux de constater que les travaux de réalisation de l’ouvrage avancent à un rythme satisfaisant. Il a annoncé que sa structure prendra la plateforme au plus tard le 1er octobre 2017, soit deux mois avant l’opérationnalisation de l’Aibd.
Le nouveau directeur général de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna), accompagné du vice-président de l’Union des Comores, en charge des Transports, des postes et télécommunications, de la nouvelle technologie de l’information, Abdallah Saïd Sarouma, a fait un tour, samedi, sous la conduite du directeur général adjoint de l’Aéroport international Blaise Diagne. Mohamed Moussa et son hôte ainsi que leurs délégations respectives ont visité toutes les installations de l’aéroport, de la Tour de contrôle et ses services connexes aux logements d’astreinte en passant par les bâtiments prévus pour les services des sapeurs-pompiers, du parc météo, la salle d’embarquement, etc.
A l’issue de la visite, le directeur général de l’Asecna s’est dit heureux de constater que le projet avance à un rythme satisfaisant. « Au départ, beaucoup n’y croyaient pas car ils pensaient que le Sénégal ne pouvait pas le réaliser. Il a tenu bon. Le montage technique et financier a été très courageux », a déclaré Mohamed Moussa. Selon lui, l’Aibd est un « vrai projet » qui a été conduit avec beaucoup de « patience et de professionnalisme ». « C’est certainement l’un des projets les plus pertinents réalisés sur le continent africain en espace intégré de transport », a indiqué le directeur général de l’Asecna. « Pour la première fois, dit-il, nous avons vu un espace qui regroupe l’ensemble des fonctionnalités opérationnelles d’un aéroport mais également l’ensemble des besoins de transport aérien ». M. Moussa considère ce nouvel aéroport du Sénégal comme un « hub d’espoir pour l’Afrique toute entière ». « C’est certes un projet sénégalais mais c’est une ambition africaine », a-t-il affirmé. Mohamed Moussa a assuré que l’Asecna prendra la situation en main, au moins, six mois avant l’opérationnalisation de la plateforme d’autant que les conditions sont réunies pour que cet aéroport puisse commencer à fonctionner.
L’Asecna mettra l’accent sur la formation conformément au planning du gouvernement sénégalais. « Le plus gros du travail a été fait. L’ensemble du personnel de l’Asecna est déjà passé ici, a vu les équipements et participé à leur mise en place. Il ne reste que les finitions », a souligné Mohamed Moussa, tout en assurant que l’Asecna veillera à ce que les ressources humaines soient mises en place au plus tard en septembre. Dès le 1er octobre 2017, avance-t-il, l’Asecna sera en situation de prendre en main cette plateforme car toutes les parties prenantes sont associées au projet depuis le début. Dans le domaine des aéroports, a rappelé M. Moussa, « il n’y a pas de hasard ; il n’existe que de normes de sécurité ». « Tous les bâtiments que nous avons visités répondent à celles-ci », a assuré Mohamed Moussa. Ce dernier souligne n’avoir constaté que des « écarts mineurs au cours de la visite et qui sont en train d’être pris en compte par l’Aibd ».
Le directeur général adjoint de l’Aibd, El Hadji Ibrahima Mané a indiqué que le niveau d’exécution des travaux a dépassé les 95 %. « Nous sommes dans la phase de transferts », a affirmé M. Mané, expliquant que la visite du directeur général de l’Asecna s’inscrit dans cette dynamique de transfert de l’Aibd aux futurs opérateurs. Auparavant, il est revenu sur la genèse du projet ainsi que les différentes péripéties. « Notre mission, a-t-il rappelé, c’est de construire pour nos clients et les opérateurs. D’où ces échanges sur les conditions de transfèrement de cet aéroport que nous voulons mettre en service en début de décembre 2017 ». Il s’agit là, selon lui, d’une « démarche participative ».