Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aDakar.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Ousmane Tanor Dieng (secrétaire général du Ps): ‘’Un développement économique ne se fera pas dans nos micro-Etats’’
Publié le mardi 21 fevrier 2017  |  Enquête Plus
Le
© aDakar.com par DF
Le Parti socialiste réfléchit autour sur l`Acte III de la décentralisation
Dakar, le 07 septembre 2015 - Le Parti socialiste veut proposer des solutions aux différents défis que pose l`Acte III de la décentralisation. Les camarades socialistes étaient réunis pour leur 4eme session thématique. Photo: Ousmane Tanor Dieng, Sg du Parti socialiste




Invité à prendre part à la 2ème édition du Colloque international du groupe socialiste qui s’est tenu les 16 et 17 à Rabat, Ousmane Tanor Dieng, Secrétaire général du Parti socialiste, a appelé les pays africains à construire une unité politique africaine capable de faire face aux défis actuels et à venir.

‘’Il n’y a pas de développement sans paix ; il n’y a pas de paix sans développement’’. C’est sous l’angle de ce double axiome que le Secrétaire général du Parti socialiste (Ps) Ousmane Tanor Dieng a axé son discours, prononcé à l’occasion de l’ouverture de la 2ème édition du Colloque international du groupe socialiste qui s’est tenu les 16 et 17 février dernier au sein de Parlement marocain à Rabat.

Invité à se prononcer sur le thème ‘’La coopération et les enjeux de sécurité et du développement en Afrique de l’Ouest’’, le président du Haut conseil des collectivités territoriales a présenté un discours magistral dans lequel il tente d’identifier les enjeux liés à la coopération non pas seulement sur l’Afrique de l’Ouest, mais sur le continent africain en général. A cet effet, le leader socialiste note que la coopération comporte un enjeu de sécurité collective. ‘’Nous assistons à une globalisation de la menace terroriste à laquelle il faut opposer une mutualisation des moyens de lutte’’, a soutenu Ousmane Tanor Dieng. Qui précise d’ailleurs que ‘’comme le terrorisme, la question migratoire est un défi global qui peut être source d’instabilité’’.

Selon OTD, ‘’l’enjeu de sécurité doit être également analysé en rapport avec la croissance démographique’’. Il souligne à cet égard que ‘’si les prévisions se confirment, des inégalités vont apparaître dans la répartition de la population mondiale qui sera caractérisée par un accroissement et un rajeunissement spectaculaires des habitants dans une majorité de pays pauvres, et par un vieillissement des habitants des vieilles nations industrialisées’’. Ainsi, ‘’En 2050, 9 enfants sur 10 âgés de moins de 15 ans vivront en Asie, en Afrique et en Amérique Latine’’. C’est pourquoi il estime que ‘’si cette situation n’est pas anticipée et gérée dans une stratégie concertée, elle sera source de tensions dans le monde’’.

A côté du terrorisme et de la migration, OTD pense également que la gouvernance démocratique apparaît comme un enjeu capital pour la paix et la stabilité de nos pays. Il fonde son argumentaire sur le fait que de nombreuses crises résultent de l’absence de définition d’un processus électoral transparent, maîtrisé, consensuel et donc accepté par les acteurs politiques.

Dans la même veine, le Sg du Ps soutient que ‘’la coopération doit aussi être analysée en rapport avec un autre enjeu, celui de la bonne gouvernance’’.

Tous ces défis, selon Ousmane Tanor Dieng, montrent à quel point notre continent est vulnérable aux menaces de toutes sortes qui compromettent durablement la paix et l’équilibre de la sous-région ouest africaine et de l’Afrique. C’est pourquoi il pense que l’un des enseignements majeurs de cette situation est qu’il est grand temps de renoncer à nos vues souverainistes étriquées pour construire une unité politique africaine capable de faire face aux défis actuels et à venir. En cela, il y a, selon lui, un enjeu d’intégration qui doit nous engager à renforcer les instruments et mécanismes d’intégration inscrits dans les textes de l’UA. Car, ‘’au vu de la situation globale du continent et des ensembles sous régionaux, il y a lieu de penser qu’un développement économique ne se fera pas dans nos micro-Etats’’.
Commentaires