Les femmes disposent de moins de 20% des terres cultivables, a indiqué jeudi le Dr. Malick Faye, expert élevage au bureau de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à Dakar, citant l’étude "Analyse diagnostique du rôle de la femme en milieu pastoral’’.
L’étude, qui a fait l’objet d’un atelier de restitution, a pour objectif de "dresser la situation exhaustive du rôle de la femme en milieu pastoral, particulièrement dans les zones traditionnellement pastorales des régions de Louga, de Saint-Louis, de Matam et de Tambacounda".
‘’L’accès des femmes à la terre pose un problème. Plus de 80 % des terres sont contrôlés par les hommes, ce qui signifie que les femmes ont moins de 20% des terres et ce sont généralement des terres marginales, des parcelles peu fertiles et assez éloignées des villages’’, a-t-il précisé en citant les résultats de cette étude.
L’idée de tenir cet atelier de Dakar est partie du fait que la FAO a commandité une étude sur l’analyse diagnostique du rôle de la femme en milieu pastoral avec la coopération espagnole.
‘’Il est apparu que la femme pastorale a un certain nombre de problèmes spécifiques qui se posent à elle et cela devrait faire l’objet d’une attention particulière’’, a-t-il fait observer.
Dr. Malick Faye ajoute que l’étude qui fait l’objet de cet atelier a été initiée pour voir les problèmes spécifiques de la femme en milieu pastoral avec une consultante. Celle-ci s’est rendue dans un certain nombre de régions à dominante pastorale, pour discuter avec des autorités locales, des organisations féminines, des élus locaux et des leaders communautaires. Il s’agit selon lui de Louga, Matam, Saint Louis et Tambacounda.
‘’La FAO est un acteur important pour tout ce qui est en rapport avec la sécurité alimentaire, la lutte contre la faim et l’insécurité alimentaire et la malnutrition en appuyant les Etats dans le cadre du développement agricole, plus largement dans l’élevage et la pêche’’, a-t-il dit.
Selon lui, sans développement agricole, les problèmes d’insécurité alimentaire vont toujours persister et la faim aussi ne sera pas vaincue.
Il appelle les gouvernements à ‘’développer des
stratégies pour améliorer la situation et permettre aux femmes d’avoir des capacités productives pour mieux lutter contre l’insécurité alimentaire’’.