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Christophe Bigot, ambassadeur de France au Sénégal: "La France ne va pas se désengager du FCFA"
Publié le vendredi 17 fevrier 2017  |  Sud Quotidien
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© aDakar.com par DF
Conseil des ministres délocalisé: Journée d`inaugurations et poses de première pierre pour le chef de l`État
Dakar, le 21 Juillet 2016 - Le président de la République Macky Sall continue sa série d`inaugurations et de poses de première pierre dans la banlieue de Dakar. Depuis le début de cette semaine, le président de la République et son gouvernement sont dans les différents départements de la capitale pour les besoins d`un conseil des ministres délocalisé de Dakar. Photo: Christophe Bigot, ambassadeur de la France au Sénégal




Alors que le débat sur le Franc Cfa est d’actualité dans la zone Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa), avec des économistes qui militent pour la création de monnaies locales, en marge d’une visite à Kolda, dans la vallée d’Anambé, l’ambassadeur de France au Sénégal, Christophe Bigot a été interpellé sur la question. En guise de réponse, il a indiqué que la France ne va pas se désengager du F Cfa qui est gage de stabilité pour la zone franc. Selon lui, c’est un instrument avec plusieurs avantages pour la stabilité, facilitant les échanges et garantissant les investissements.

Le F Cfa est la dénomination de la monnaie commune de 14 pays africains membres de la Zone franc. Il s’agit des Etats qui constituent l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa - Bénin, Burkina, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo), dont l’Institut d’émission est la Bceao et de ceux de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac - Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée-Equatoriale et Tchad), dont l’Institut d’émission est la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (Beac).

Le franc CFA est né le 26 décembre 1945, jour où la France ratifie les accords de Bretton Woods et procède à sa première déclaration de parité au Fonds monétaire internationale (Fmi). Il signifie alors «Franc des Colonies Françaises d’Afrique». Il prendra par la suite la dénomination de «Franc de la Communauté Financière Africaine» pour les Etats membres de l’Umoa (aujourd’hui Uemoa), et «Franc de la Coopération Financière en Afrique Centrale» pour les pays membres de l’Union Monétaire de l’Afrique Centrale (Umac devenue Cemac).

En effet, le F Cfa a une parité fixe avec l’Euro et les pays de la zone Franc ont l’obligation de déposer 50% de leurs réserves de change auprès du Trésor public français. Selon un rapport de la Zone Franc, la Beac et la Bceao, les deux banques centrales de la zone Franc, disposaient en 2005 de plus de 3600 milliards de F Cfa (environ 72 milliards d’Euros) auprès du Trésor français. Pour les économistes, rien n’empêche les pays concernés d’en faire usage pour accompagner leur croissance.

Et de rappeler que l’accord signé avec la France en 1945, dans le cadre du fonctionnement du compte d’opérations avec le Trésor, était qu’elle couvre l’émission monétaire des pays de la Zone Franc à hauteur de 20%. «Aujourd’hui, nous la couvrons quasiment à 100%. Cela veut dire que nous n’avons plus besoin de l’«assureur» qu’est la France pour avoir la fixité entre le CFA et l’euro. Les dirigeants africains doivent prendre leurs responsabilités. C’est à nous d’assumer notre destin, ce n’est pas à la France de le faire pour nous», déclarait l’économiste Kako Nubukpo, ancien ministre togolais de la Prospective dans Le Monde Afrique.
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