L’Etat va exercer ses fonctions de contrôle sur le domaine industriel abritant la Société des industries de Dakar (SODIDA), a assuré le ministre de l’Industrie et des Mines, Aly Ngouille Ndiaye, mardi, à Dakar.
"Des initiatives pertinentes vont être prises dans les semaines à venir pour réaffirmer le rôle régalien de l’Etat dans ce domaine industriel. L’Agence d’aménagement et de promotion des sites industriels a déjà pris les devants en réalisant une étude visant à cerner les difficultés et à proposer des solutions" à l’occupation anarchique de cet espace industriel, a assuré M. Ndiaye.
Il s’exprimait lors d’un point de presse tenu à la suite d’une "visite de travail" effectuée dans cette zone, qui concentre une bonne partie des industries de Dakar.
Des responsables d’unités industrielles ont déploré, lors de la visite du ministre de tutelle, la "dégradation" du domaine, "l’insécurité, les embouteillages et l’occupation anarchique" de cet espace réservé aux industries.
Aristides Tino Adediran, le président de l’Union des entreprises industrielles de Dakar (UEDID), a signalé "les difficultés" liées à "l’obtention d’un titre foncier" dans ce domaine industriel et "les lenteurs notées depuis la liquidation" de la zone.
Un plan a été élaboré par l’APROSI en vue de la restructuration du domaine, selon Aly Ngouille Ndiaye. "Depuis longtemps, elle (l’APROSI) a refait le plan, et nous souhaitons savoir qui fait quoi, qui occupe tel ou tel autre espace", a dit M. Ndiaye.
"Concernant la question des titres fonciers, nous allons suivre le dossier avec le liquidateur, afin de trouver rapidement des solutions. J’en ai parlé hier (lundi) au chef de l’Etat", a-t-il expliqué.
Aly Ngouille Ndiaye reconnaît que le domaine industriel est devenu trop étroit pour contenir les unités qui s’y sont installées.
C’est vrai que ce domaine était aménagé pour un objectif précis. Vous êtes d’accord avec moi qu’un entrepreneur qui a travaillé ici, dans un secteur aussi évolutif, pendant une vingtaine d’années, ne peut pas contenir ses activités dans un espace de 2.000 mètres carrés", a dit le ministre de l’Industrie et des Mines.
"Aujourd’hui, a-t-il ajouté, vous ne pouvez plus tenir dans les ateliers."
M. Ndiaye estime que "des solutions" doivent être trouvées aux difficultés que vivent les occupants de ce domaine industriel.
"Ou bien vous délocalisez toutes vos activités, ou au moins celles qui ne peuvent pas être menées à l’intérieur des ateliers", a-t-il suggéré, demandant aux industriels d’"aider l’APROSI à faire son travail", afin qu’eux-mêmes puissent se retrouver "dans un cadre meilleur".