Suite à sa sortie dans les médias pour contester le leadership du secrétaire général adjoint Oumar Sarr, les frères de parti de Farba Senghor recadrent le chargé de la propagande du Parti démocratique sénégalais (Pds). Pour les responsables libéraux, le débat devait être interne et non à travers les médias.
DOCTEUR CHEIKH SECK, RESPONSABLE DE LA FEDERATION DES CADRES DU PDS :« Il n'y a pas possibilité de contester le leadership d'Oumar Sarr»
«Je suis fidèle et loyal au parti et à son secrétaire général national et il n'y a aucun doute qu’il est dans l'esprit du parti, c'est à dire s'opposer au Président Macky Sall, gagner les élections législatives et installer Karim Wade à la présidence.
Nous pensons que la discipline de parti devait le lier pour toutes les récriminations qu'il a par rapport au frère secrétaire général adjoint, Oumar Sarr ; qu'il le fasse au sein du parti et au niveau du secrétaire général nationale, Abdoulaye Wade qui a nommé Oumar Sarr coordonnateur général. Nous pensons que le débat doit être interne et pas un débat externe.
Il n'y a pas possibilité de contester le leadership d'Oumar Sarr qui n'est pas élu, s’il était élu par les militants du parti, en ce moment on pouvait revenir au niveau des dirigeants pour contester son leadership. Par contre, Oumar Sarr est nommé par le secrétaire général national, qui est le seul à pouvoir enlever Oumar Sarr à son poste de Coordonnateur général. ça n'a pas de sens, il n'y a pas de logique. Si vous devez contester le leadership, vous devez aller au niveau du secrétaire général national qui est le seul apte à relever Oumar Sarr. C'est pourquoi, je dis que c'est un débat inutile, c'est un débat externe qui devrait être interne. Parce que la solution est interne, elle ne pourra jamais être externe vu les statuts et les règlements intérieurs du Parti Démocratique Sénégalais
Par ailleurs le Pds est le premier parti de l’opposition du Sénégal. Il prend position sur toutes les questions nationales : la flambée que nous constatons actuellement sur les prix de denrées de première nécessité, à l'Assemblée nationale, notre groupe parlementaire est au-devant de la scène, particulièrement sur le processus électoral, nous venons de faire une journée nationale qui a connu un succès éclatant. Le Pds demeure le premier parti dans landernau politique du Sénégal. Si Farba Senghor conteste le leadership d’Oumar Sarr, il peut le faire. Mais en toute état de cause, moi je pense que nous avons traversé des périodes très difficiles de 2012 à maintenant, c'était la prison, le tribunal, l'interdiction de sortie du territoire national. Il fallait se battre pour exister et Oumar Sarr a tenu ce parti durant cette période pour que le pds ne puisse disparaître, parce que l'objectif du Président Macky Sall, c'était de faire disparaître le parti démocratique sénégalais et Oumar Sarr a bien géré. Nous n'avons pas besoin de ces contradictions internes pour relancer le débat au niveau des médias, toutes les structures du parti fonctionnent normalement. Le parti, ses structures verticales, je veux dire, les jeunes les femmes, les cadres et autres donnent leur position sur toute l'actualité nationale. Nous sommes présents et satisfaits du fonctionnement du parti»
TOUSSAINT MAGA UJTL : «C’est irresponsable de la part de Farba... »
«Ma position personnelle est que c’est irresponsable de la part de Farba de vouloir décrédibiliser Omar Sarr qui voulait avoir gain de cause par rapport à ce qu’il est en train de faire. Ce n’est pas parce qu’il ne fait pas partie de la commission qui est en train de faire la tournée nationale qu’il doit se mettre à décrédibiliser Omar Sarr, on ne peut pas comparer Farba et Omar. Farba, en tant que militant, c’est un homme engagé qui s’est battu auprès de Wade et qui lui a toujours était fidèle, cela ne lui donne pas le droit de discréditer des gens à travers la presse, de discréditer le leadership d’Omar Sarr. S’il pense que ce qu’il est en train de faire, il le fait contre Omar Sarr, Farba se trompe, c’est contre le Pds et Me Wade. Et nous ne pouvons pas continuer à accepter de tels comportements dans le parti. Voilà un gars qui a tout eu du Pds qui pourtant aujourd’hui veut détruire le parti, cette catégorie de militants doit comprendre qu’elle a fait son temps avec le Président Wade, les méthodes et les pratiques qui prospéreraient du temps de Wade ne peuvent plus continuer sous le leadership de Karim Wade.
Je viens d’une tournée à l’intérieur du pays, il y a une semaine ce que nous avons vu et rencontré, aucun parti au Sénégal ne peut avoir ces militants-là. Je suis convaincu que le Pds restera la première force politique, ça c’est incontestable. Le Pds est un appareil qui dépasse la personne de Farba, qui dépasse la personne de tous ceux qui s’agitent. Il est vrai aujourd’hui, on va aux législatives et chacun est en train de tirer de son côté pour se faire investir, chacun est en train de faire du chantage pour pouvoir se faire investir ça ne peut pas prospérer. Il n’y a pas de problème de leadership au sein du Pds et il n’y a jamais eu de leader qui fait l’unanimité au sein de son parti. Omar Sarr ne peut pas se soustraire à cette vérité. Je pense que ce n’est pas Farba qui peut discréditer Omar Sarr, il n’a ni les moyens, ni la capacité, il n’a pas cette crédibilité à pouvoir discréditer Omar Sarr ».
VICTORE SADIO DIOUF, Secrétaire général du MEEL : «Si on discrédite Oumar Sarr, c’est le parti qui est discrédité »
«Vu que Farba a été entendu par la commission de discipline du parti, il serait plus sage d’attendre de voir le résultat. Oumar Sarr est le secrétaire général adjoint du parti, à l’absence d’Abdoulaye Wade, si on le discrédite c’est le parti qui est discrédité. Concernant Farba Senghor, c’est un cas particulier dans le parti, on le laisse comme tel. C’est limage du parti, pas la personne de Oumar Sarr qui les intéressent. Nous demandons à Farba d’avoir du retenu, de savoir raison garder et éventuellement s’il y a un problème qu’on le règle au sein du parti.
Nous avons fait dix régions sur les quatorze sous la direction de Oumar Sarr et là où nous passons, les militants renouvellent leur fidélité au parti. Le parti joue toujours le premier rôle, mais il y a un temps pour le combat et il y a un temps pour le travail. Après la perte du pouvoir les trois premières années, on s’est battu, c’est le temps de restructurer le parti»