Le gouverneur de la région de Tambacounda Bouya Amar a appelé, jeudi, à l’internationalisation et la labellisation de la Foire agricole régionale de l’ONG catholique Caritas Tambacounda.
Bouya Amar ;a, en ouvrant la 3-e édition de la Foire, fait part de son souhait de voir cette manifestation labellisée et internationalisée à l’image du Salon international de l’agriculture de Paris.
Le chef de l’exécutif régional a néanmoins assuré les organisateurs de la disponibilité de l’Etat à les accompagner dans cette "belle initiative".
Pour lui, cette initiative est d’autant plus "pertinente" que les agriculteurs ne peuvent pas tout attendre de l’Etat qui fait "des efforts multiples t en matière d’encadrement technique, d’équipement rural, d’accès à la terre, de commercialisation, d’assurance agricole, etc.".
Le Programme d’appui au développement agricole et à l’entreprenariat rural (PADAER) est l’invité d’honneur de la présente édition, histoire de mieux marquer l’adhésion des organisateurs à l’orientation de la politique agricole du gouvernement, a expliqué Léon Sarr, chargé des programmes à Caritas.
Durant la Foire qui se tient jusqu’à jeudi prochain à la place Léopold Sédar Senghor, contiguë à la mairie, les visiteurs découvriront dans les 36 stands ouverts divers produits agricoles, allant des céréales sèches aux produits transformés, en passant par le matériel agricole, les produits phytosanitaires.
Les légumes, la banane et ses produits dérivés sont aussi présentés sur les rayons de la foire, dont un stand est dédié à l’élevage.
Cette foire s’adresse surtout aux petits producteurs dont elle cherche à rendre visibles leurs activités, à aider la commercialisation de leurs produits et pour lesquels elle veut créer des opportunités d’affaires et un cadre d’échanges.
La mise en relation entre les fabricants de matériels agricoles et les producteurs est un des rôles que les organisateurs de la Foire se sont assignés.
Parallèlement, un panel scientifique est prévu vendredi sur le thème : "Agriculture durable et émergence : quelle opportunité pour les petits producteurs". Il s’agit de réfléchir sur la place du petit producteur dans un contexte où le gouvernement du Sénégal a défini une politique d’émergence et où la communauté internationale a fixé des objectifs de développement durable à l’horizon 2030, a noté M. Sarr.
Après la première édition avec 16 exposants et 500 visiteurs, la deuxième avec 22 exposants, la troisième a déjà fait le plein de ses 36 stands, a noté M. Sarr, relevant l’évolution notée dans l’organisation.
"Les leçons apprises des deux premières éditions ont permis d’apporter des améliorations tant du point de vue du coût que de la présentation des stands", a-t-il relevé.
Léon Sarr a espéré que "petit à petit la foire va s’internationaliser comme l’a souhaité le gouverneur. Cela sera accompagné d’une professionnalisation à l’image de la FIARA, de la FIDAK".