Visite d’Aïda Mbodj à Rufisque: Les libéraux étalent leurs divergences #aDakar

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Visite d’Aïda Mbodj à Rufisque: Les libéraux étalent leurs divergences

Publié le jeudi 9 fevrier 2017 | Sud Quotidien

© aDakar.com par DF
Cérémonie officielle de 122e édition du Magal de Touba
Touba, le 21 novembre 2016 - La Cérémonie officielle de la 122e édition du Magal de Touba s`est déroulée en présence du Khalife général des Mourides. Le gouvernement était représenté par le ministre de l`Intérieur. Le corps diplomatique était également fortement représenté. Photo: Aïda Mbodj, député

Le meeting d’investiture organisé par la section départementale de l’Alliance nationale pour la démocratie, a fini de mettre à nu les divergences dans le Parti démocratique sénégalais (Pds). Venue présider le meeting tenu en son honneur le week-end, l’honorable député Aïda Mbodj qui a été investie candidate à la prochaine présidentielle n’a pas laissé que des heureux à Rufisque.

La visite effectuée le week-end par l’ancienne mairesse de Bambey, la député Aïda Mbodj à la section locale de son mouvement, l’Alliance nationale pour la démocratie (And), à Rufisque, a fini par étaler au grand jour les divergences qui minent le Parti démocratique sénégalais (Pds) dans le département (de Rufisque). Venue répondre à l’invitation de Fatim Ndiogou Ndiaye, la coordonatrice locale de l’And, Aïda Mbodj a été adoubée candidate dudit mouvement pour la présidentielle de 2019. Une investiture qui a été faite au cours d’un meeting tenu au quartier Nguendel sur le boulevard Maurice Gueye.

Toutefois, cette manifestation n’a pas eu l’heure de plaire à tous les libéraux du département. Si l’on en croit l’organisatrice, des responsables libéraux ont tenté de torpillé la manifestation. «Deux jours avant le meeting, vers les coups de 2 heures du matin, des membres du Comité directeur, sont venus à Rufisque. Ils nous ont appelés pour nous dire de renoncer à la manifestation, sous prétexte qu’ils n’étaient pas d’accord. Ils nous ont même proposé de nous rembourser les frais, rien que pour que nous renoncions», a révélé Fatim Ndiogou Ndiaye.

Une demande rejetée, car pour elle, il ne s’agissait pas d’une manifestation pour le compte du Pds, mais du mouvement que dirige Aïda Mbodj. «J’ai répondu que nous n’organisons pas pour le Pds mais plutôt pour le mouvement d’Aïda Mbodj. Je leur ai clairement expliqué que je ne pouvais pas venir à leur rencontre parce qu’il faisait très tard».

Dès lors, elle délecte d’une victoire pour la réussite de la manifestation. «Ceux qui disaient que la manifestation n’aura pas lieu, doivent avoir honte. Nous sommes libres, nous n’appartenons à personne. Pour organiser ce meeting, nous sommes passés par toutes les voies légales», s’est-elle réjouie.

Revenant sur le sens de ce qu’elle considère comme «l’Appel de Rufisque», l’organisatrice explique que leur vœu c’est de voir leur leader à la tête de ce pays. «Nous voulons qu’Aïda devienne président de la République parce qu’elle en a le charisme et les compétences. Elle est plus valable que certains hommes. Nous comptons la représenter dignement ici à Rufisque».

«Je vais tout faire pour mériter cette confiance»

L’hôte du jour, dans ses atours de candidate, se présente comme une victime , une cible du régime en place, ce qui a presque été à l’origine de la naissance de son mouvement. «Vous venez de m’exprimer la confiance de Rufisque. Vous venez de lancer un appel historique. Vous venez de reconnaître mon combat. Comme tous les démocrates épris de justice, vous venez de m’investir de votre confiance. Je vais tout faire pour mériter cette confiance», a déclaré Aïda Mbodj.

Devant une assistance intéressée, la lionne du Baol fait étalage des «misères» que lui a causées le régime en place. «Depuis 2012, je suis la première cible de ce régime. Lorsqu’il a fallu, sous la désignation de mon père, le frère secrétaire général Abdoulaye Wade, prendre la tête du groupe parlementaire, on m’a refusé cet honneur. Il a fallu que je me batte pour aujourd’hui accéder à cette station. En 2014, je me suis battu avec des ministres en fonction, en battant leur coalition Benno Bokk Yakaar de plus de 3000 voix. J’ai battu l’autre ministre qui gérait trois portefeuilles de 12000 voix» s’est-elle glorifiée.