L’expert Emmanuel Kodjo Alognikou du WAFP, le Programme engrais de l’USAID pour l’Afrique de l’Ouest (WAFP), suggère "un regard particulier" sur les méthodes d’utilisation et d’application des engrais, afin qu’elles n’impactent pas l’environnement.
Intervenant à l’ouverture d’un atelier technique régional de partage d’expériences sur les conditions de mise en œuvre du règlement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), il a suggéré la nécessité d’un "regard particulier sur les méthodes d’utilisation et d’application des engrais".
Selon lui, il faut s’assurer que les technologies existantes n’impactent pas dangereusement l’environnement au détriment des populations.
"Fondamentalement, les engrais ne sont pas de nature dangereuse.
Maintenant, le potentiel de danger est produit lorsque certains engrais sont mal utilisés", a-t-il expliqué, soulignant que dans tous les pays, il existe des services de vulgarisation sur les méthodes d’utilisation des engrais, "même s’ils sont insuffisants dans certains pays".
Les 200 mille tonnes d’engrais utilisées par an en Afrique de l’Ouest font l’objet d’une consommation "hétérogène" selon le niveau des différents pays, a soutenu Emmanuel Kodjo Alognikou, selon qui six pays de la région, à savoir le Nigéria, la Côte d’Ivoire, le Mali et le Burkina Faso ‘’consomment à peu près, 70% de la consommation totale des engrais",
Le WAFP, financé par l’USAID, concentre ses interventions dans 9 pays prioritaires que sont le Bénin, le Burkina Faso, le Ghana, la Côte d’ivoire, le Libéria, le Mali, le Nigéria, le Sénégal et le Togo.
Il est engagé en faveur du développement d’un système pilote de surveillance et de suivi électronique de l’application de la règlementation sur les engrais, sous l’égide de la Commission de la CECDEAO, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest et en partenariat avec Image AD, un opérateur privé spécialisé dans la conception des systèmes à base des TIC.
Ce système vise à faciliter le suivi des quantités d’engrais commercialisées dans le but de produire "des rapports en temps réel" sur l’état et les conditions d’entreposage ou de stockage des engrais dans les boutiques ou magasins, conformément aux standards prescrits par les règlements en vigueur.