Le journaliste Babacar Ndiaye a souhaité, samedi, à Thiès (ouest), que la Maison de la presse de Dakar soit baptisée au nom du défunt secrétaire général du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (SYNPICS), Alpha Sall.
"De son vivant, Alpha Sall s’est battu pour les professionnels des médias, pour qu’ils aient de meilleures conditions de travail, mais aussi pour la construction d’une maison de la presse digne de ce nom", a-t-il dit, en parlant de son défunt collègue de l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Babacar Ndiaye, qui a pris sa retraite de l’APS, après plusieurs années à la tête du bureau régional de Thiès, intervenait à une cérémonie de présentation et de dédicace du livre "Traits sénégalais" (L’Harmattan-Sénégal, 2016).
Alpha Sall travaillait pour l’APS depuis le début des années 1980, après sa sortie de l’Ecole de journalisme du Maroc. Il parlait couramment le français et l’arabe.
Après plusieurs années passées au secrétariat général du SYNPICS, il avait été remplacé en 2006 par Diatou Cissé.
Alpha Sall assurait ensuite les fonctions de coordonnateur du Projet de renforcement des capacités (PRC) de l’Union des journalistes de l’Afrique de l’Ouest (UJAO), basé à Bamako. Il est décédé en décembre 2009.
Lors de la cérémonie de présentation et de dédicace de son livre, Mor Talla Gaye, journaliste au quotidien privé sénégalais L’Observateur, a dit avoir publié ce recueil de 45 portraits (L’Harmattan-Sénégal, 2016) pour faire connaître au public "certains compatriotes partis de rien pour poser des actes forts" au profit de leur pays.
Selon lui, ils se sont distingués par "leur abnégation, leur courage, leur persévérance et leur honnêteté".
Gaye a cité les exemples du transporteur Ndiaga Ndiaye, "qui a marqué le transport urbain au Sénégal", de "l’homme de culture Samba Diabaré Samb, qui a conté et chanté l’histoire du Sénégal", et de l’actuel recteur de l’Université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, Ibrahima Thioub, "qui n’a pas obtenu le baccalauréat".
"Il doit être donné aux étudiants comme un modèle, car sans le baccalauréat, c’est dans la persévérance et l’abnégation (…) qu’il a décroché une maîtrise et un DEA (Diplôme d’études approfondies), avant de se hisser au sommet de l’enseignement supérieur", a expliqué Mor Talla Gaye.
Les "Traits sénégalais" comprennent aussi des portraits du défunt universitaire Oumar Sankharé, de l’ambassadeur Bruno Diatta, du défunt khalife général des mourides, Serigne Saliou Mbacké, et du choriste non-voyant Mansour Seck, un compagnon de l’artiste-musicien Baba Maal.