La finale de la 31-ème édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN), prévue dimanche à Libreville (Gabon), confirme l’ouverture du football africain aux influences étrangères, avec la présence de deux techniciens étrangers à la tête des finalistes que sont l’Egypte et le Cameroun.
Les Pharaons d’Egypte et les Lions indomptables du Cameroun sont dirigés respectivement par Hector Cuper (Argentine) et Hugo Broos (Belgique).
En plus des footballeurs africains évoluant dans les quatre coins du monde, les staffs techniques des sélections du continent offrent de plus en plus des opportunités aux techniciens venus de divers horizons.
Parmi les pays les plus titrés du football africain, l’Egypte et le Cameroun n’ont présenté aucun technicien local sur un banc de touche pendant cette phase finale de CAN (14 janvier au 5 février)
Si les Lions Indomptables ont souvent trouvé leur bonheur avec les "Sorciers Blancs", le Yougoslave Rade Ognanovic (1984), les Français Claude Le Roy (1986), Pierre Lechantre (2000) et l’Allemand Winfried Schaffer (2002), l’Egypte, quant à elle, comptait jusque-là sur une tradition de grands techniciens locaux.
Il est à relever en effet que c’est avec Mohamed El Gohari (1998) et surtout Hassan Shehata (2006, 2008 et 2010) que les Pharaons ont remporté leurs quatre derniers titres continentaux.
Dimanche, contre le Cameroun, les Pharaons devront compter sur l’Argentin Hector Cuper qui a déjà perdu deux finales de Ligue des champions avec Valence (Espagne) en 2000 et 2001.
Le Cameroun, qui a déjà déjoué tous les pronostics pendant cette Coupe d’Afrique des nations, doit compter sur la science du jeu de son technicien belge, Hugo Broos, loin de faire l’unanimité à son arrivée, il y a un peu plus d’un an, pour décrocher son 5-ème titre continental.
Si les techniciens français occupent les premières places lors de cette CAN 2017 avec cinq représentants, à savoir le Franco-Polonais Henri Kasperczak de la Tunisie, Michel Dussuyer (Côte d’Ivoire), Hervé Renard (Maroc), Claude Le Roy (Togo) et Alain Giresse (Mali), la tendance est à l’ouverture à la concurrence.
Quatre sélections continentales, la Guinée Bissau avec Baciro Candé, le Zimbabwe avec Calisto Pasuma, le Sénégal avec Aliou Cissé et la RD Congo avec Florent Ibenge ont fait confiance à l’expertise locale.
Il reste que l’Ouganda a continué à faire confiance au Serbe Milutin "Micho" Sredojevic tandis que le Gabon a tenté sans grand succès de faire confiance à l’expertise espagnole en recrutant pour sa CAN, l’Espagnol, José Antonio Camacho.
L’Algérie avait été éliminée dès le premier tour avec à sa tête Georges Leekens, autre technicien belge.
Le Ghana, pour sa part, fait toujours confiance à l’Israélien Avraham Grant tandis que le Burkina Faso a ramené au bercail le Portugais Paulo Duarte.