L’ONG Enda jeunesse action (EJA) affirme avoir facilité le retour dans leur pays d’origine de "13 familles gambiennes", dans le cadre de ses activités d’assistance aux populations déplacées de la Gambie au Sénégal.
Ces actions entreprises par cette ONG font suite à la crise post électorale dont le dénouement a été marqué par le départ en exil de l’ancien président Yaya Jammeh qui contestait la victoire de son successeur Adama Barrow.
"Les 13 familles vulnérables ont pu regagner leur pays grâce aux efforts conjugués d’EJA et de partenaires", a expliqué Dominique Ndecky, chargé de l’identification et de l’écoute des enfants de l’ONG sénégalaise.
"Ces familles gambiennes rapatriées sont composées de 20 femmes, 13 hommes, 62 filles et 35 garçons. Elles ont toutes quitté Kaolack depuis vendredi dernier", a-t-il signalé dans un entretien avec le correspondant de l’APS.
En plus de ces familles jugées vulnérables, Enda jeunesse action (EJA) a recensé "49 autres familles gambiennes déplacées" dans cette région où elles sont installées pour la plupart dans des familles d’accueil réparties entre Kaolack commune, Kahone ou Sibassor, des zones d’intervention de l’ONG, a indiqué M. Ndecky.
"Certaines de ces familles sont rentrées mais d’autres sont encore au Sénégal", a-t-il précisé.
Il a par ailleurs indiqué que 22 enfants non accompagnés avaient été également accueillis et pris en charge par sa structure "durant quelques jours au niveau du foyer de Diamaguène".
"Mais depuis le dénouement heureux de la crise postélectorale, 17 enfants ont pu regagner leur pays et retrouver leurs véritables parents après des recherches", a-t-il dit.
De ce groupe, a poursuivi Dominique Ndecky, "il n’en reste encore que 4 enfants dont on n’a pas encore retrouvé les traces des parents en Gambie".
13 autres enfants "égarés" ont également retrouvé leurs parents dont ils étaient séparés lors des déplacements vers le Sénégal "grâce aux recherches menées par EJA à Kaolack", a renseigné M. Ndecky.
Plusieurs milliers de personnes avaient quitté la Gambie pour le Sénégal, au plus fort de la crise dans ce pays, trouvant refuge dans des régions sénégalaises frontalières de la Gambie, Kaolack et la Casamance principalement.
La Croix-Rouge sénégalaise a annoncé mercredi qu’elle menait une enquête d’évaluation auprès des autorités, des familles d’accueil et des déplacés gambiens dans les régions de Fatick, Kaolack, Kaffrine, Tambacounda et Kolda.
Celle-ci"vise à identifier les besoins réels des familles d’accueil et ceux des populations déplacées qui comptent rester au Sénégal pour quelques semaines encore, notamment pour des mesures de prudence, des problèmes de sécurité personnelle’’ ou en raison "d’un manque de moyens de transport pour certains", a précisé Abdou Khadre Thioune, coordonnateur des opérations de la Croix-Rouge sénégalaise dans un communiqué reçu à l’APS.
"Les résultats de cette évaluation terrain permettront la mise en œuvre d’un plan d’action et de réponse aux besoins de 10 000 personnes à assister et 2500 familles d’accueil, en appui au plan de riposte du gouvernement du Sénégal pour la prise en charge des déplacés de la crise post-électorale en Gambie", a-t-il poursuivi.