Le gardien des Pharaons d’Egypte, Essam El Hadary, grand artisan de la qualification de son équipe en finale de l’édition 2017 de la Coupe d’Afrique des nations (CAN), donne raison à l’adage selon lequel les vieilles marmites font toujours les bonnes sauces.
A 44 ans, El Hadary a été le grand homme de ce match au cours duquel il a enrayé plusieurs occasions de but burkinabé avant de stopper deux tirs du Burkina Faso lors de la séance fatidique qui devait départager les deux équipes.
Celui qui a déjà remporté quatre titres continentaux (1998, 2006, 2008 et 2010) est en passe d’ajouter une 5-ème couronne à sa riche carrière de footballeur.
Et pourtant, pour cette 31-ème édition de la CAN qui signe le retour des Pharaons après trois phases finales manquées (2012, 2013 et 2105), l’emblématique gardien égyptien avait commencé la compétition sur le banc des remplaçants.
Remplaçant au coup d’envoi, El Hadary qui a porté le maillot de plusieurs clubs égyptiens (Dumuyat FC, Al Ahly, Ismaily FC, Zamalek FC, Wadi Degla) est entré en jeu à la 25e minute contre le Mali, suite à la blessure du portier égyptien titulaire, Ahmed El-Shenawy, le 17 janvier dernier, à Port-Gentil.
Ce soir-là, El Hadary, vainqueur de la Coupe de Suisse avec le FC Sion en 2009, alors qu’il avait 39 ans, a effacé des tablettes son compatriote Hossam Hassan, qui avait 39 ans, 5 mois et 24 jours quand il avait établi le record du plus vieux footballeur ayant disputé une phase finale de CAN en 2006.
Mercredi, contre les Etalons du Burkina Faso, après avoir brillamment gardé ses buts notamment sur une dernière balle flottante de l’attaquant Banou Diawara dans les derniers instants de la partie, le coéquipier d’Ibrahima Ndiaye à Wadi Degla, a assuré le reste lors des tirs au but.
Alors que son équipe était menée au cours de cette série, après un premier essai infructueux, le quadragénaire a fait face avec brio au jeune gardien burkinabè Hervé Koffi (4-ème tir), avant d’annihiler la dernière tentative de Bertrand Traoré, le jeune attaquant des Etalons, pourtant auteur d’une belle prestation au cours de la rencontre.
Elu meilleur gardien des phases finales de la CAN en 2006, 2008 et 2010, le vétéran est un candidat sérieux à cette distinction pour la 31-ème édition au vu de son parcours, l’Egypte n’ayant encore encaissé qu’un seul but.
C’était justement le but de l’égalisation burkinabè marqué par Aristide Bancé, libre de tout marquage dans la défense des Pharaons.
Malgré son âge, Essam El Hadary a montré durant cette compétition qu’il a encore de beaux restes. A l’évidence, il peut encore faire durer le plaisir avec les Pharaons, bien placés dans la course à la qualification à la Coupe du monde 2018.
Avec deux victoires en deux matchs, l’Egypte caracole en tête du groupe D avec six points devant l’Ouganda (3 points), le Ghana (1 point) et le Congo Brazzaville (0 point).
En attendant, Essam El-Hadary aura le temps de connaître son adversaire de la finale, avec en perspective un 5-ème titre à son palmarès, ce dimanche à Libreville (Gabon).