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Développement de l’Afrique: Des universitaires dégagent les pistes
Publié le vendredi 3 fevrier 2017 | Sud Quotidien

© aDakar.com par DF
Table-ronde sur "les Etats africains et le service public de cybersécurité" Dakar, le 02 décembre 2016 - Le Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique (CODESRIA) a organisé une table-ronde sur le thème : "les Etats africains et le service public de cybersécurité". |
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Des universitaires ont dégagé hier, mercredi 1er février, des voies pour assoir le développement de l’Afrique. C’était lors de la célébration du 44e anniversaire du Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique (Codesria).
Pour célébrer ses 44 ans d’existence, le Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique (Codesria) a organisé hier, mercredi 1er février, un panel sur le développement de l’Afrique. Discutant sur le thème «De la renaissance à l’émergence, comment renouveler le débat sur le développement en Afrique», des universitaires ont donné des pistes pour aller vers le développement du continent. Pour le professeur d’économie à l’Université Gaston Berger (Ugb) de Saint-Louis, Felwine Sarr, «plutôt que de réfléchir sur les concepts, les africains doivent réfléchir sur quel type de société et d’équilibre sociale veulent-ils ?»
Pour l’enseignante à la Faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Fatou Kiné Camara, il faut d’abord remplacer le terme de développement de l’Afrique par la renaissance africaine, terme choisi, dit-elle, par les panafricanistes. Atteindre cet objectif ne saurait se faire, à son avis, sans l’utilisation des langues vernaculaires dans l’enseignement et dans l’administration. En plus d’être enseignés dans leurs langues, les Africains doivent faire des recherches sur le savoir antique africain.
Le directeur exécutif du Codesria, Ebrima Sall, quant-à lui, pense qu’il est nécessaire que les Etats africains soient souverains. «Si on n’a pas la maitrise du processus de développement et de gouvernance, on n’aura pas une grande influence par rapport à ce qui se fait», a-t-il dit. Il trouve, par ailleurs, que «l’Afrique doit être capable de définir ses priorités de développement».
FELWINE SARR PROFESSEUR D’ECONOMIE, UNIVERSITE GASTON BERGER DE SAINT-LOUIS : «Nous allons former des monstres si....»
De l’avis du professeur Felwine Sarr, les enseignements fournis dans les universités sénégalaises doivent être revus. Il fonde son avis sur le fait que des étudiants s’autorisent souvent à prendre la parole en public sans pour autant avoir l’esprit critique nécessaire. «Il y a une démocratisation de la parole scientifique, ce qui n’est pas une bonne chose. Il y a une exigence avant de prendre une parole qui n’est autre que du savoir. Si les universités ne sont concernées que par les compétences, la technique, la culture générale et l’esprit critique, nous allons former des monstres. Car, nous allons former des gens à qui nous donneront des diplômes, le droit de parler, sans qu’on leur enseigne l’humilité scientifique, la réflexion critique et la culture générale nécessaire à la véracité de ce qu’ils ont à dire», a-t-il affirmé

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