Le président gambien, Adama Barrow, a limogé le chef des Services de renseignement de l'Etat (SIS), Yankhoba Badji, anciennement connue sous l’appellation d'Agence nationale du renseignement (NIA), annonce un communiqué officiel lu mercredi soir à la télévision publique (GRTS).
Le nouveau directeur général de SIS,Musa Dibba,un ancien employé de la NIA, aura comme principale mission de superviser les réformes à venir de cette institution.
Un communiqué officiel lu mardi soir à la Télévision nationale précisait que la nouvelle agence de renseignement gambienne est maintenant dépourvue de toute prérogative pouvant l’amener à mener des actions qui pourraient être qualifiées de violations de la loi.
Selon la déclaration, la SIS est uniquement mandatée pour s’occuper des questions liées aux renseignements de l'État et qu’elle n’aura pas à effectuer des arrestations et de détentions.
Le gouvernement gambien a rassuré que le travail de la SIS se fera dans le respect des droits de l'homme, notamment ceux des journalistes, des activistes, des politiciens et de tous les citoyens gambiens.
Le nouveau président gambien, Adama Barrow, avait promis de réformer cette institution étatique, controversée et redoutée par la population gambienne qui la qualifiait d’agence de « torture et de mort.»
Le successeur de Jammeh a promis de mener des enquêtes sur l'ampleur des allégations d'atrocités commises par la NIA et d'autres institutions de sécurité de l'État.
Sous l’ancien président Yahya Jammeh, la NIA était l'une des institutions les plus redoutées du pays, et était pour beaucoup de Gambiens, synonyme d'arrestations arbitraires, de torture, de décès et de disparitions forcées, en particulier d'opposants politiques et de journalistes, commanditées par l'État.