La question de la santé de la reproduction des jeunes et des adolescents (SRAJ), loin de se limiter seulement aux problèmes de grossesses précoces et non désirées, aux viols, incestes et avortements clandestins, est d’abord et avant tout "une question de communication dans la communauté’’.
C’est la conviction exprimée mercredi par la responsable de la communication de la Division de la santé de la reproduction des adolescents et des jeunes (DSRAJ), Diouma Ndiaye Diouf. Elle faisait une présentation sur les stratégies et interventions déroulées par la DSRAJ en matière de santé sexuelle de la reproduction au Sénégal, dans le cadre d’un atelier d’orientation organisé à l’intention des journalistes en santé, mercredi.
La communication constitue ainsi le principal maillon dans la chaîne de prise en charge de la santé de la reproduction des adolescents et des jeunes, car ne se focalisant pas seulement sur la gestion des cas de grossesses précoces, de viols ou d’avortements, a-t-elle déclaré.
‘’La santé des adolescents et des jeunes n’est plus un problème qui se règle entre quatre murs d’une structure de santé, c’est un problème de communication qui interpelle toute la communauté’’, a-t-elle affirmé. Elle a précisé qu’il s’agit surtout de mettre à la disposition des jeunes, les informations pratiques avec l’aide de la communauté.
Il s’agit ainsi d’arriver à mettre en place, dans tous les 76 districts sanitaires du pays, d’espaces adolescents jeunes pour ‘’communiquer, échanger et prendre en compte leurs besoins spécifiques avec des services adaptés’’.
Ces espaces sont ‘’ un ensemble de services cliniques et d’écoute accessibles et adaptés aux besoins spécifiques des adolescents jeunes en matière de santé de la reproduction’’, a-t-elle expliqué.
Mais aujourd’hui, il se pose la question de la ‘’qualité des données en SRAJ et de compréhension du concept toujours limité aux questions de grossesse et de planification, alors qu’il s’agit d’offres de services sur les signes et symptômes des infections sexuellement transmissibles (IST), de la connaissance de leur corps, des menstrues et autres pathologies liées à la santé de la reproduction’’.
Concernant ce besoin de ‘’communication et d’accompagnement de la communauté’’, elle a évoqué notamment les prestataires de santé, la prise en compte des besoins spécifiques ados jeunes dans les programmes de santé.
Pour l’essentiel, elle a cité la stigmatisation à tous les niveaux, la non protection de leurs droits avec des heures d’ouverture non adaptées, le manque de confidentialité et de conviviabilité dans les structures de santé.
L’atelier de trois jours vise à ‘’sensibiliser les journalistes et animateurs de radios communautaires sur les problématiques liées à la santé de la reproduction des adolescents et des jeunes’’.
L’idée est de les rendre plus plus aptes à diffuser ou publier des productions de qualité, sur les questions pertinentes et d’actualité liées à la SRSE.