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Organisation des élections législatives, le 30 juillet 2017: Le Oui ... mais de Ndiaga Sylla
Publié le mercredi 1 fevrier 2017  |  Sud Quotidien
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© aDakar.com par DF
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Dakar, le 20 mars 2016 - Le vote se passe dans de bonnes conditions à Grand Yoff où le maire de Dakar Khalifa Sall et l`ancien Premier ministre Aminata Touré ont accompli leur vote.




Le décret n°2017-171 du chef de l’Etat, Macky Sall, fixant la date des élections législatives au dimanche 30 juillet prochain, est conforme au Code électoral, en vertu de l’article L.355. C’est la conviction de l’expert électoral, Ndiaga Sylla, qui pense toutefois que cette disposition dérogatoire rompt le consensus obtenu lors de la rencontre entre Macky Sall et Manko Wattu Senegaal. Interpellé par nos soins, M. Sylla semble être, pour autant, favorable à la date retenue par Macky Sall.

Pour mettre un terme à la polémique suscitée par le décret du chef de l’Etat, Macky Sall, portant sur la date des prochaines élections législatives, retenue pour le 30 juillet de l’année en cours, l’expert électoral Ndiaga Sylla a fait appel au Code électoral en vigueur. En effet, M. Sylla s’est référé à la modification du Code électoral faite le 2 janvier dernier pour dire que «le décret fixant la date des élections au 30 juillet prochain est conforme en vertu de l'article L.355». Citant le premier alinéa qui est une disposition transitoire, il dira que l’article stipule que «pour les besoins des élections législatives de 2017, il n'est pas fait application des dispositions de l'article LO.152 du présent Code électoral». Donc, selon lui, la décision du chef de l’Etat d’organiser les élections à cette date ne souffre d’aucune illégalité.

N’empêche, l’expert électoral et non moins frère de Talla Sylla, leader d’And Jëf et maire de Thiès, rejoint tant soit peu le pôle de l’opposition, regroupée autour de Mankoo Wattu Sénégal, qui déplore la «façon unilatérale» avec laquelle le président de la République prend les décisions.

En réalité, Ndiaga Sylla trouve que «l'article L.355 est une disposition dérogatoire qui rompt le consensus obtenu lors de la rencontre entre le président de la République et l'opposition regroupée au sein de Mankoo Wattu Senegaal». Et de rappeler, en fait, qu’il était convenu entre Macky Sall et une partie de l’opposition, à savoir Mankoo Wattu Senegaal, que les élections législatives prochaines allaient se tenir le 02 juillet. Donc, pour Ndiaga Sylla, «la démarche pose problème», même s’il reconnait que le pôle de l’opposition Mankoo Wattu Senegaal a refusé de prendre part à la dernière rencontre conviée par le chef de l’Etat.

Par ailleurs, quoiqu’il pense que la date du 30 juillet rapproche les élections de l’hivernage, Ndiaga Sylla semble, pour autant, rouler pour celle proposée par Macky Sall. Il est d’avis, en fait, que le 30 juillet permet non seulement d’éviter le mois de Ramadan (une des critiques de certains leaders de l’opposition), mais aussi de prolonger la refonte partielle du fichier électoral.

Dans son argumentaire, M. Sylla a expliqué que, sans la disposition transitoire, c’était la date du 09 juillet qui devait correspondre au Code électoral. Cependant, il a indiqué que si la date du 2 juillet, initialement retenue, était maintenue, les deux semaines de compagne allaient se dérouler au mois de Ramadan, ainsi que celle du 09 du même mois. Pour la date du 16, il est d’avis que le lancement de la campagne risquait de coïncider avec le jour de la Korité.
Poursuivant son argumentaire, l’expert électoral a tenu aussi à faire remarquer que la refonte partielle du fichier électoral a été déterminante dans le choix de la date du 30 juillet. Pour lui, cette date permet de prolonger d’un mois ladite opération.

Qui plus est, soutient-il, «au delà de l’enrôlement, il y a une phase extrêmement importante, c’est la distribution des cartes, même si elle se fait aujourd’hui simultanément». Il a par ailleurs déploré l’échec de la dernière rencontre convoquée par Macky Sall qui aurait pu, à son avis, permettre d’obtenir un autre consensus. Cela, même s’il admet que si on applique la jurisprudence, «la fixation de la date des élections est une prérogative du chef de l’Etat».
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