Pour l’année 2017, le gouvernement sénégalais a fixé à la direction de la douane un objectif de 800 milliards de recettes douanières. L’Etat attend de la Douane près de 800 milliards de FCfa, selon le ministre Chargé du Budget, Birima Mangara qui participait à la célébration de la Journée internationale de la Douane, organisée jeudi et dont le thème portait sur « L’analyse des données au service d’une gestion efficace des frontières ».
L’Etat, dans la mise en œuvre de sa politique de développement économique et sociale, compte beaucoup sur les recettes internes et les douanes sénégalaises en sont une des plus grandes pourvoyeuses, selon le ministre Chargé du Budget, Birima Mangara qui présidait la cérémonie de lancement de la journée mondiale de la Douane jeudi dernier. Pour l’année 2017, a-t-il déclaré, le gouvernement sénégalais a fixé à la direction de la douane un objectif de 800 milliards de recettes douanières espérées. « Nous attendons de la Douane près de 800 milliards, a-t-il lancé, à l’occasion de la célébration de la Journée de la Douane, dont le thème porte cette année sur« L’analyse des données au service d’une gestion efficace des frontières ».
L’analyse des données au service d’une gestion efficace des frontières, tel est le thème de la journée mondiale de la Douane, célébrée jeudi au Sénégal par la direction générale de cette institution, en présence du ministre délégué, Chargé du Budget, Birima Mangara. Il a profité de l’occasion de mettre l’accent sur l’analyse des données indispensable à la réalisation des objectifs fondamentaux de l’administration douanière, dont la mobilisation des recettes, la sécurisation des frontières et la facilitation des échanges. L’analyse des données est devenue incontournable dans le processus de décision des options stratégiques et de modernisation douanière. L’environnement économique et les diverses formes de fraude commerciale requièrent des approches adaptées pour faire barrage à l’introduction dans le territoire national de certains produits. Selon le ministre délégué en charge du Budget, Birima Mangara, l’analyse des données servira, dans une grande mesure, de pierre angulaire à la réalisation des objectifs fondamentaux de l’administration douanière que sont la mobilisation des recettes, la sécurisation des frontières, la collecte de statistiques commerciales et la facilitation des échanges. L’analyse des données doit être ainsi, à ses yeux, une priorité stratégique ; ce qui implique une élaboration et un perfectionnement des outils de collecte et d’analyse des données à la pointe de la technologie. Il a, dans ce sens, salué les « efforts réalisés à travers la direction des systèmes informatiques douaniers qui n’a de cesse d’améliorer ses solutions avec l’appui de ses partenaires techniques pour être toujours performante ».
Ce thème entre en droite ligne de la politique de sécurisation des frontières du pays, élaborée par les autorités, à travers la surveillance des mouvements suspects de personnes, de flux financiers, des envois illicites, mais aussi de faciliter le commerce légitime. « L’analyse des données est certes un ensemble de techniques nouvelles, mais également et surtout, elle implique une nouvelle manière d’être, de réagir face à une menace multiforme et prégnante. Elle demande, pour une grande efficacité, une mutualisation des sources et moyens, à travers un dialogue avec les autres services publics dans le sens d’une gestion coordonnée des actions, ainsi que d’un renforcement de la sécurité dans tous ses aspects », a, ensuite, déclaré le ministre Mangara.
Enjeu sécuritaire
Le directeur général des douanes sénégalaises, Pape Ousmane Guèye, a abondé dans le même sens, indiquant que l’institution qu’il dirige est en parfaite collaboration avec ses partenaires institutionnels et les différents intervenants de la chaîne logistique internationale afin d’assurer une collecte efficace des données, mais surtout d’en tirer le meilleur parti pour optimiser les stratégies de contrôle en direction des frontières. En effet, « une gestion efficace des frontières correctement documentée par une analyse efficiente des données d’ordre économique et sécuritaire place de facto les administrations des douanes dans un processus continu d’amélioration de la gestion des risques, du contrôle des opérations commerciales, des recettes et de la sécurité des frontières », a-t-il soutenu. Il a, toutefois, souligné que l’analyse des données pour une gestion efficace des frontières ne doit pas occulter la prégnance des enjeux sécuritaires avec notamment le développement de la criminalité transnationale organisée. Il est, en effet, définitivement admis, aujourd’hui, selon lui, que la seule voie qui devrait permettre de lutter convenablement contre le crime organisé réside dans la promotion de la gestion et l’analyse du risque comme outil de prévention. Pour ce faire, la fiabilité des données en possession des douanes et autres intervenants de la chaîne logistique opérationnelle constitue un autre enjeu qu’il convient d’adresser correctement aux fins de protection adéquate des frontières.