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Sud Quotidien N° 6264 du 14/3/2014

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Crise de succession à la tête de l’Afp: Niasse « lâche » du lest
Publié le vendredi 14 mars 2014   |  Sud Quotidien


Le
© Agence de Presse Africaine par El Hadj Assane
Le président de l`Assemblée nationale reçoit son homologue du Bénin
Le président de l’Assemblée nationale du Bénin, Mathurin Coffi Nago, arrivé vendredi dernier à Dakar, pour une visite de travail de cinq jours, a rencontré son homologue du Sénégal, Moustapha Niasse pour une séance de travail.


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Moustapha Niasse serait-il en train de mettre de l’eau dans son… bissap et de chercher à désamorcer l’éventuelle crise qui pourrait menacer son parti, après sa dernière sortie réaffirmant son ancrage indéfectible à Macky Sall et son présumé bail ad vitam aeternam à la tête de l’Afp ? Tout porte à le croire avec la mise au point du bureau politique des « Progressistes » en date d’hier, jeudi 13 mars, relativement à la polémique qui enfle de plus en plus. Même s’il y réaffirme son soutien constant à Macky Sall pour la présidentielle de 2017, le patron de l’Afp ne tente apparemment pas moins de lever tout équivoque sur un quelconque verrouillage de sa succession, en faisant savoir qu’il n’a jamais été question chez lui de diriger l’Afp, pour toujours.

Au centre d’une vive polémique empreinte de mille et une suspicion, la dernière sortie de l’Alliance des forces de progrès (Afp) réaffirmant son « ancrage » à Macky Sall pour la présidentielle de 2017 et le bail de Moustapha Niasse à la tête du parti n’a pas fini encore d’alimenter la chronique.

Alors que beaucoup d’observateurs et même des voix proches du parti mais tapies dans l’ombre augurent un coup monté surtout contre El Hadj Malick Gakou, le présumé numéro 2 des « Progressistes » dont l’ambition présidentielle coule de source, Moustapha Niasse et cie semblent s’apparemment s’activer pour remettre à l’endroit le sens de leur dernière déclaration de bureau politique (lundi 11 mars). Une manière de désamorcer à temps, selon certains, une éventuelle crise qui pourrait fragiliser le parti. Face à la polémique qui enfle de plus en plus, l’instance dirigeante de l’Afp a tenu ainsi à diligenter une mise au point pour clarifier le sens de ses propos de lundi dernier.

Tout en affirmant mordicus que « pour le seul intérêt du Sénégal…elle n’envisage pas de présenter ou de cautionner une candidature, de la part de qui que ce soit, contre le Président Macky Sall, à l’occasion de l’élection présidentielle de 2017 », la formation de Moustapha Niasse révèle qu’il n’a jamais été question pour son patron « de vouloir rester toute sa vie à la tête de l’Afp ».

Le bureau politique des « Progressistes » revient pour préciser qu’en disant sans ambages « qu’il restera militant de l’Afp toute sa vie durant », son secrétaire général n’a jamais fait montre de la moindre prétention de diriger le parti ... ad vitam aeternam. Et de rappeler la position constante de Moustapha Niasse sur la question de sa succession. « … Lorsqu’arrivera le moment, pour l’Afp, de pourvoir au remplacement de son secrétaire général, il sera procédé, démocratiquement, à ce changement, dans les conditions prévues et recommandées par la morale politique et par les valeurs sociales qui fondent la culture d’ouverture et de générosité au Sénégal». Et toujours, selon la mise au point des « Progressistes», une telle échéance est inéluctable comme Moustapha Niasse lui-même l’a déclaré, à l’occasion du dernier congrès de la Ligue démocratique organisé, au Cices, il y a quelques mois.

Moustapha Niasse chercherait-il à couper la poire en deux, après la polémique soulevée par son «allégeance» à Macky Sall et le quasi verrouillage de sa succession à l’Afp qu’il ne s’y prendrait pas autrement. Après avoir réitéré son ancrage à Bennoo Bokk Yaakaar et son engagement de ne jamais parrainer un candidat progressiste au prochain scrutin, le patron des « Progressistes » et président de l’Assemblée nationale semble vouloir laisser une porte ouverte pour apaiser les probables frustrations au sein de son parti.

La trouvaille, selon des esprits assez narquois pour le souligner, est tout simplement de lâcher du lest, pour ce qui concerne son remplacement à la tête du parti. Une succession qui serait aujourd’hui dans l’ordre du possible et dans un avenir proche, si le contexte s’y prête. Les « progressistes » de tous bords sauront apprécier !

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