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Affaire du jeune soldat de feu, Cherif Adouane Ndaw: Les 7 sapeurs-pompiers seront jugés en audience spéciale, le 10 mars
Publié le lundi 30 janvier 2017  |  Enquête Plus
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© Autre presse
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Devant se tenir hier, au tribunal militaire de Dakar, le procès des 7 éléments de la Brigade nationale des Sapeurs-pompiers et de deux médecins a été renvoyé au 10 mars prochain pour une audience spéciale. Ce, au regard du nombre d’avocats nouvellement constitués pour la défense des prévenus.

La famille de Chérif Adouané Ndaw a longtemps attendu. Elle qui demande justice pour la mort de son jeune fils des suites d’actes de torture. L’élève sapeur-pompier a perdu la vie, lors de sa formation au camp Malick Sy de Thiès. Les résultats de l’autopsie faite à l’hôpital Principal de Dakar sur, la demande du procureur de la République, révèlent que le jeune soldat du feu est mort des suites de ‘’contusions musculaires diffuses par coups et blessures compliqués, d’insuffisance rénale associée à un paludisme grave avec défaillance neurologique rénale et hématologique’’, le 6 décembre 2013.

Hier, le procès des 7 sapeurs-pompiers poursuivis pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner devait se tenir devant le tribunal militaire de Dakar. Toutefois, avec la nouvelle constitution de Mes Mouhamadou Moustapha Dieng, Boubacar Dramé, Baboucar Cissé, Mody Dieng, entre autres, pour assurer la défense des prévenus, l’affaire a été renvoyée au 10 mars en audience spéciale pour les plaidoiries. Le commandant de gendarmerie Mamadou Birane Wade, présent dans ce dossier depuis l’instruction, a également confirmé sa constitution.

Tous les prévenus ont comparu devant ladite juridiction. En fait, à l’accusation, ils étaient 9 personnes entendues dans la procédure. Il s’agit des adjudants Cheikh Sadou Abib Weuneulou Ndir et Onacis Bakouch, des deux caporaux, Lat Ndoye et Baye Thiaw, ainsi que des stagiaires Jean Baptiste Médard Sagna, Ndji Bassang et El hadji Mamadou Ndour. Les médecins, Pr Gisèle Wato Guèye de l’Hôpital Aristide Le Dantec et le Dr Ibou Thiam, poursuivis pour faux et usage et de faux car, ayant conclu chacun à une mort naturelle de l’élève sapeur-pompier, ont été mis en liberté provisoire, après avoir été entendus. De même que les deux adjudants. Plus chanceux du groupe, El Hadji Mamadou Ndour a bénéficié d’un non-lieu devant la chambre de mise en accusation.

Ainsi, seuls 4 prévenus considérés comme les principaux auteurs des faits ont été retenus dans les liens de la prévention. Il ressort des éléments mentionnés dans le procès-verbal qu’ils recevaient des instructions des deux adjudants et des caporaux-chefs pour commettre ces ‘’actes de barbarie’’.

Les demandes de liberté provisoire rejetées

A la suite du renvoi de ce dossier, les avocats de la défense ont introduit des requêtes pour la liberté provisoire. Dans sa plaidoirie, Me Bruce Sylva a soutenu que les personnes détenues sont affectées à la Caserne Malick Sy. Du coup, ils ont des garanties de représentation. ‘’Il n’y a pas risques de collusion. Ils ne peuvent pas troubler l’ordre public. La détention n’a plus sa pertinence. Ils viendront à la date du renvoi pour répondre de leurs actes. Nous demandons au président d’être sensible à la demande de liberté provisoire’’, a-t-il plaidé.

Le Commandant Mamadou Birane Wane a déclaré qu’il ne comprend toujours pas pourquoi ‘’2 hauts sous-officiers supérieurs ont été remis en liberté et les autres retenus dans les liens de la prévention, seulement parce qu’ils sont poursuivis pour complicité’’. Parmi eux, a-t-il fait savoir, deux ont eu des enfants qu’ils n’ont pas encore vus, parce qu’ils sont en détention depuis 2 ans 6 mois. ‘’Le lieutenant-colonel Moulaye Cissé, présent dans la salle, peut prendre l’entière responsabilité de les ramener ici. Il n’y a pas de risques d’échapper à la justice. Aujourd’hui (Vendredi) est un jour sain, nous savons votre piété. Vous êtes un homme sain. On va les forcer à comparaître le moment venu’’, a-t-il lancé au président du tribunal Ndary Diop, également imam.

Mais le Parquet s’est opposé aux demandes formulées par les avocats de la défense. ‘’Nous nous y opposons, parce que simplement, en l’espèce, il ne faut pas oublier qu’il y a eu mort d’homme. Il risque d’y avoir un trouble à l’ordre public. Toutes les personnes qui méritaient une liberté provisoire l’ont obtenue, depuis longtemps. De plus, une note d’affectation ne constitue pas un certificat de domicile’’, a-t-il laissé entendre. Avant d’insister : ‘’Pour l’absence suffisante de garanties de représentation et le trouble à l’ordre public, nous rejetons’’. Suivant le réquisitoire du Parquet, le juge a maintenu Lat Ndoye, Baye Thiaw, Jean Bapiste Médard Sagna et Ndji Bassang en prison, avant de confirmer la date du renvoi.
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