Dakar - Le ministre de la Culture et de la Communication, Mbagnick Ndiaye, a fait part vendredi de son souhait de voir se tenir un Festival de la culture sénégalaise en Inde, pour raffermir davantage les valeurs que les deux pays ont en partage.
Le ministre de la culture et de la communication Mbagnick Ndiaye en a exprimé le souhait à l’occasion de la première édition du Festival d’Inde à Dakar, dont il a présidé la cérémonie officielle d’ouverture.
"C’est l’occasion pour moi de (…) vous affirmer que la symbolique de ce Festival +Tiranga+, qui nous fait découvrir les différentes facettes de la culture indienne, est tellement forte pour nous, que nous envisageons aussi de créer un Festival sénégalais en terre indienne et que nous baptiserons Festival +Tiranga+’’, a déclaré M. Ndiaye.
"C’est par la linguistique et la phonétique de nos différentes langues que nous devons vivre avec vous, ce Festival, dont le nom +Tiranga+, emprunté au drapeau tricolore indien, nous renvoie à +Teranga+, une valeur d’hospitalité, marque de fabrique de la nation sénégalaise", a-t-il dit.
Durant son allocution, en présence de l’ambassadeur de l’Inde au Sénégal, Rajeev Kumar, le ministre a rappelé "les valeurs culturelles et démocratiques’’ que les deux pays ont en commun.
Le père de l’indépendance du Sénégal, le président-poète Léopold Sédar Senghor, "a célébré la civilisation dravidienne de l’Inde dans de nombreux poèmes et salué la vitalité" de l’Inde, "troisième nation la plus puissante" sur le plan de l’évolution scientifique et technique, a indiqué Mbagnick Ndiaye.
De même, le savant sénégalais Cheikh Anta Diop "a défendu dans ses ouvrages la thèse d’une parenté génétique entre les langues dravidiennes et certaines langues negro-africaines telles que le serrer, le wolof et le pulaar", a relevé le ministre de la Culture et de la Communication.
"Quant à nos convergences culturelles", a-t-il poursuivi, "vous savez que le cinéma de Bollywood et sa musique sont très prisés au Sénégal".
Mbagnick Ndiaye souligne que "nombreux sont les animateurs et les indophiles qui parlent hindi et traduisent, pour leur compatriotes, les paroles de chansons d’un pays qu’ils n’ont jamais visité".
Selon le ministre de la Culture et de la Communication, "l’amour de la culture indienne au Sénégal est encore très puissante".
Dans le cadre de ce festival, prévu pour se poursuivre jusqu’au 18 février, prochain, le buste de Ghandi, célèbre guide spirituel et dirigeant politique de l’Inde, sera exposé au Monument de la Renaissance, à partir de lundi, à 11 heures, a annoncé l’ambassadeur de l’Inde au Sénégal.
MF/BK