Les avocats de Barthélémy Dias ont eu la parole, hier, pour défendre leur client, dans l'affaire Ndiaga Diouf. Les avocats du député-maire de Mermoz Sacré-Cœur n'ont pas pris de gants pour dénoncer la procédure ayant conduit Barthélémy Dias à la barre. Selon Me Aïssata Tall Sall, l'arme du crime, l'arme qui a tué Ndiaga Diouf, ne figure pas parmi celle que possède Barthélémy Dias.
"C'est le procès de l'impossible. C'est la procédure de l'impossible, car l'arme matériellement, on ne l'a pas vue. Toutes les armes ont été présentées, et lui (le procureur), il dit que ce n'est pas ça. Il dit qu'il est clair que Barthélémy Dias détenait un Taurus, une autre arme factice et le briquet aussi. Si cette arme existe, elle n'existe que dans l'imagination du procureur. ", a d it Me Aïssata Tall Sall.
Pour Me Aïssata Tall Sall, ce que le procureur de la République, qui a requis 10 ans de prison contre Barthélémy Dias, ne veut pas admettre, c'est qu'il y avait au moins un autre tireur lors de la scène qu'il y a eu devant la Mairie de Mermoz Sacré-Cœur, le 22 décembre 2011. Par ailleurs, l'avocat a fait noter les incohérences sur le rapport médical et les constations sur la scène.
"La vérité est que le procureur ne veut pas dire que Barthélémy Dias n'était pas le seul tireur. On n'a pas vu une mare de sang. Alors que, dans le rapport médical, il est mentionné que Ndiaga Diouf est mort d'une hémorragie interne et externe. Ce qui fait que, si c'est une hémorragie interne, le sang ne coule pas, mais aussi, si c'est externe, on aurait vu une mare de sang", a dit Me Aïssa Tall Sall.
Le procès a été mis en délibéré. Le verdict sera prononcé le 16 février. La défense a requis la relaxe totale alors que le procureur de la république avait requis une journée auparavant une peine de 10 ans de prison.