La sécurité aéroportuaire a mis la main dimanche 22 janvier sur deux ressortissants espagnols suspectés de trafic d’oiseaux. Ils ont été interpelés au moment où ils voulaient voyager avec des centaines d’oiseaux protégés. Les deux supposés trafiquants ont été déférés au parquet du tribunal de Dakar depuis hier, mercredi 25 janvier. L’information est contenue dans un communiqué de Babacar Diop, président d’une organisation sénégalaise de défense des droits des migrants.
Les forces de défense et de sécurité de l’aéroport Léopold Sédar Senghor de Dakar ont interpelé dimanche dernier deux supposés trafiquants internationaux d’oiseaux. «De nationalité espagnole, ils s’acheminaient vers Madrid en possession illégale de 500 oiseaux vivants de 14 espèces différentes. Les oiseaux étaient dissimulés très professionnellement dans 4 valises de soute pour une valeur internationale estimée à 14 millions de CFA», a signalé Babacar Diop, président d’une organisation de défense des migrants. «Ces oiseaux de contrebande, partiellement protégés, bénéficient d’une pleine protection au Sénégal.
Les deux Espagnols voyageaient vers l’Espagne sans aucune autorisation d’exportation normalement délivrée par la Direction des Eaux et Forêts, sans aucun document sanitaire vétérinaire, encore moins des franchises douanières», poursuit M. Diop dans son texte. Ces oiseaux, explique-t-il, auraient ensuite été «commercialisés en Europe et enrichir illicitement tout un réseau de trafiquants d’oiseaux Internationaux bien connus».
«Les pauvres malheureux oiseaux, entassés comme des sardines dans 4 valises de soutes ont presque tous péri d’asphyxie dans leurs boites. Les 200 survivants ont été immédiatement relâchés avec succès dans la nature par les agents de la Direction des Eaux et Forêts», a fait remarquer la source.
«De nombreuses infractions au Code de la chasse et de la protection de la faune du Sénégal ont été constatées par la Direction des Eaux et Forêts appuyée par leurs partenaires du projet SALF (Sénégal Application de la Loi Faunique). On peut ainsi citer la capture illégale, la circulation, l’absence de permis d’exportation, la détention d’oiseaux partiellement protégés, les mauvais traitements infligés aux animaux sauves, etc.», a-t-il souligné.
Les 2 supposés «trafiquants espagnols ont été déférés ce mercredi 25 janvier au parquet pour être présentés au Procureur du Tribunal de Dakar», nous apprend Babacar Diop. Selon lui, «le commerce illégal des espèces sauvages est un crime organisé transnational qui occupe le 4ème rang des commerces illicites dans le monde après la drogue, les armes, le blanchiment et le trafic d’être humain».