Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aDakar.com NEWS
Comment

Accueil
News
Sport
Article
Sport

Quarts de finale: Sénégal - Cameroun, la bataille de Franceville a débuté
Publié le vendredi 27 janvier 2017  |  Sud Quotidien
CAN
© AFP par KHALED DESOUKI
CAN 2017: Sénégal - Algérie (2-2)
Lundi 23 janvier 2017. Gabon. Le Sénégal réalise un nul de deux buts partout, à l’issue de sa 3ème et dernière rencontre de poule contre l`Algérie.




Qui du Sénégal ou Cameroun va remporter le match des quarts de finale devant opposer ces deux équipes, le 28 janvier prochain au stade de Franceville ? Difficile de répondre à cette interrogation. D’ores et déjà, cette «finale» avant l’heure perturbe la quiétude de Franceville. Les drapeaux des deux pays jalonnent les différentes artères de la ville, flottent sur les maisons et autres hôtels. Dans les marchés, le débat s’installe. L’atmosphère est déjà à son paroxysme. Pendant ce temps, les Lions indomptables peaufinent leur préparation à Moanda. Quant aux Lions du Sénégal, ils se bunkérisent à Bongoville. Ce qui promet des chaudes empoignades ce samedi.

(Franceville, GABON) – Le célèbre marché de Poto-Poto (Potos) à Franceville, dans la province du Haut-Ogooué grouille de monde. Ce mercredi 25 janvier, le football est au menu de toutes les discussions. De l’élimination des Panthères aux quarts de finale à venir en passant par les «Sorciers» blancs, les «palabres» vont du coq à l’âne.

Ibrahima, Gabonais d’un père Nigérian allume la première flamme. «Cette coupe va au Sénégal. Les «Lions» là, ils sont bons. Moi, c’est Sadio (Mané) qui est mon joueur», déclare-t-il, le tondeur à la main. Coiffeur de métier, il confie avoir été à Bongoville sur demande du feu-follet de l’équipe nationale du Sénégal (voir ailleurs).

Un avis que ne partage pas un autre client. «Ici, on est en Afrique du Centre. Comme le Gabon n’est pas une équipe digne de ce nom, la coupe sera envoyée au Cameroun», soutient-il.

Une réplique qui n’a pas été du goût de la plupart des jeunes qui avaient pris d’assaut cette place. Ils le lui feront d’ailleurs par des réponses hostiles aux Lions indomptables. «Va là bas ! C’est quoi le Cameroun. Nous, ici, on supporte le Sénégal. Moi, hier, j’ai parlé personnellement à Sadio Mané. C’est grâce à IB (Ibrahima, le propriétaire du salon de coiffeur) qui était parti coiffer les «Lions» du Sénégal, Ndlr», rétorque un autre coiffeur. Et IB d’ajouter : «le Cameroun là, c’est bouche ! C’est juste le nom qui reste ! Ils n’ont plus de bons joueurs. Il n’y a que le Gabon qui ne peut pas les battre. D’ailleurs, contre le Gabon, ils ont joué le match nul. Moi, je vous dis qu’ils seront même battus 3-0 par le Sénégal du coach Cissé qui est du cru».

La transition est trouvée pour embrayer sur le sempiternel débat entre «Sorciers» blancs et techniciens locaux. Sur ce sujet tout le monde semble être d’accord qu’il est temps que l’Afrique croit à la compétence de ses enfants. IB va même profiter de l’occasion qui dénonçait le choix porté sur l’Espagnol José Antonio Camacho à quelques semaines de la CAN. «C’est du n’importe quoi. Nous africains, on ne se respecte même pas. Regardez moi ce coach gabonais. Il a signé pour juste prendre notre argent. 50 millions par mois ! Il ne parle même pas français. Il amène son fils pour lui servir de traducteur. Pis, il impose son staff. Il menace de démissionner à quelques jours du coup d’envoi. Il fait tout ça parce que tout simplement, il sait que nos autorités vont le retenir quelles que soient ses caprices», tonne-t-il.

Diez, lui voit les choses autrement. «Il faut aussi que nos techniciens se fassent respecter. Ils acceptent du n’importe quoi. Ils ne conduisent pas comme des professionnels», soutient-il. L’un dans l’autre, une bonne majorité dit soutenir aussi le Sénégal parce qu’il a misé sur l’expertise locale. «Si Cissé gagne la coupe, les gens sauront que nous sommes capables. Voilà pourquoi, moi je soutiens le Sénégal», dira Philipe.

A Mingara, un marché plus proche du stade de Libreville, le match Sénégal-Cameroun occupe les débats. Le taximan qui nous y conduit est partagé. «Je ne sais pas qui est favori dans ce match. Je refuse même de pronostiquer. Le Cameroun a une certaine expérience, il a gagné quatre coupes d’Afrique, mais c’était, il y a quelques années. Si c’était les Song, Eto’o, Mbouma, Geremi etc., je suis sûr que le Sénégal ne va pas passer. Mais là, ces petits sénégalais là, ils ont faim. Ils sont durs sur l’homme. D’ailleurs sur le papier, c’est la meilleure équipe», argue notre conducteur.

A Mingara comme ailleurs dans Franceville, les drapeaux vert, jaune et rouge flottent un peu partout. Selon leur ordre d’alignement et la couleur de l’étoile au milieu. Qu’ils soient du Cameroun ou du Sénégal, la ville des Bongo joue déjà son match.

ECHOS...

COIFFURE DE SADIO MANE
L’attaquant international sénégalais, Sadio Mané tient à sa coiffure. Présentement à Franceville pour les besoins de la coupe d’Afrique des nations, la star de l’équipe nationale s’est attachée les services d’un coiffeur de Franceville. Ibrahima dit IB qui a effectué le déplacement à Bongoville ne l’a pas regretté. Il est reparti les poches pleines de billets. Mais, ce travail spécial n’a pas été du tout repos pour lui. En effet, Sadio Mané a d’abord pris langue avec son propre coiffeur depuis Dakar pour qu’il explique à sa collègue gabonais comment s’y prendre. Il n’y a donc pas que Cristiano Ronaldo et autre Neymar qui prennent soin de leur coupe de cheveux.

TABLEAU DES QUARTS DE FINALE
Les tableaux des quarts sont connus. Le Burkina Faso et la Tunisie vont ouvrir le bal ce samedi 28 janvier à partir de 16 heures GMT au stade de l’Amitié de Libreville. Un match qui se sera suivi d’un explosif Sénégal –Cameroun (19h, GMT), au stade de Franceville. Le lendemain, dimanche 29 janvier, la RD Congo va en découdre avec Ghana. Ce sera à partir de 16 heures GMT au stade de Oyem. Trois heures après, le public du stade de Port Gentil aura droit un autre match entre équipes de l’Afrique du Nord devant opposer l’Egypte au Maroc.
Commentaires