La Cédéao étudie actuellement la situation sécuritaire en Gambie et devrait décider dans les heures qui viennent de la durée effective de la présence de ses soldats sur le terrain. Les forces de la Cédéao sont entrées dimanche 22 janvier en Gambie après le départ en exil de Yahya Jammeh. Une présence qui n'était pas explicitement prévue dans le mandat initial de la force et qui pose un certain nombre de questions. Le président Barrow qui devrait rentrer ce jeudi 26 janvier a souhaité une présence de ces troupes pendant six mois, mais la Cédéao pourrait s'accorder sur un délai plus court.
Les diplomates n'aiment guère l'imprévu. Or depuis dimanche la situation en Gambie est une suite d'imprévus. Il n'était pas prévu que les forces de la Cédéao entrent en Gambie après le départ de Yahya Jammeh. Il n'était pas non plus prévu que le président Barrow tarde autant à rentrer dans son pays.
Un diplomate onusien ne cache pas son étonnement face aux inquiétudes sécuritaires avancées par le président Barrow alors que la situation à Banjul est calme. Selon ce diplomate, la Cédéao doit clarifier sa présence au plus vite afin de ne pas perdre sa crédibilité. Des diplomates estiment que la MICEGA, la mission de la Cédéao en Gambie doit être dotée d'un mandat spécifique. Car à l'origine, elles ne devait intervenir que pour chasser l'ex-dictateur gambien et non s'installer dans le pays.
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