L’Office des forages ruraux (OFOR) et la société FLEXEAU ont procédé à la signature d’un contrat d’affermage pour la production et la distribution d’eau en milieu rural dans les régions de Kaffrine et Kaolack. La signature a eu lieu hier, mardi 24 janvier au King Fahd Palace, en présence du ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Mansour Faye.
Bientôt les problèmes de distribution d’une eau de qualité en milieu rural ne seront plus qu’un mauvais souvenir pour les populations des zones rurales de Kaolack et Kaffrine. Le directeur général de la société FLEXEAU, Pathé Diagne, délégataire de service public des Systèmes d’approvisionnement en eau potable (SAEP) en milieu rural donne des assurances. Il s’exprimait à l’occasion de la cérémonie de signature du contrat d’affermage liant sa structure à l’Office des forages ruraux (OFOR). Un contrat qui s’inscrit dans la réforme de l’hydraulique rurale et, à travers lequel, sa société se chargera de la production et la distribution d’eau potable en milieu rural, dans les régions de Kaffrine et Kaolack.
A en croire M. Diagne, c’est une cérémonie qui marque l’aboutissement d’un processus «en phase avec la vision de l’État d’assurer aux populations un service à tout le moins comparable à ce que l’on a en milieu urbain, mais c’est aussi une fenêtre pour la résolution définitive des problèmes dans les régions de Kaffrine de Kaolack.» Des régions qui, dans certaines zones, présentent des problèmes de potabilité de l’eau, avec des teneurs en fluorure et chlorure qui dépassent les normes. Ce qui lui fait dire que le «challenge est la distribution de l’eau, mais surtout de l’eau potable».
Dans cette optique la société prestataire promet d’apporter les solutions techniques, avec l’appui de son partenaire technique danois GRUNDFOS, «nous avons des solutions éprouvées à travers le pays que nous comptons mettre en œuvre à travers cette délégation. Des solutions intéressantes sur la potabilisation et la distribution». Cela passe par la mobilisation des technologies modernes et la mise en place de système d’énergie solaire dans le but d’optimiser la production.
C’est un début d’un challenge que la société délégataire compte relever, avec l’appui de son partenaire, de l’OFOR et des populations qui vont accueillir FLEXEAU. Avec ce contrat, la société va gérer un patrimoine de 279 systèmes multi-villages dans les deux régions et qui concernent une population d’un peu moins de deux millions d’âmes. Il s’agira, pour la société, d’assurer à ces populations une eau de boisson en qualité et une eau pour les activités productives.
Présent à la cérémonie de signature, le secrétaire permanent de l’Association des maires du Sénégal, Oumar Bâ, s’est exprimé au nom du pôle territoire de Sine-Saloum. Il a listé les attentes des collectivités locales dans ce processus qui «marque une étape importante dans la marche de la réforme de la gestion de l’eau au Sénégal». Ces attentes sont axées sur la qualité et l’accessibilité, «une eau moins chère et en qualité», a-t-il plaidé.
Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Mansour Faye, a rappelé le processus qui a conduit à la mise en œuvre de la deuxième phase de la réforme portant sur la gestion des forages en milieu rural. Une seconde phase qui est à l’origine de la mise en place de l’Office des forages ruraux en 2014, dans le but d’assurer une eau de qualité et en quantité dans les zones rurales.
Ce contrat d’affermage qui lie l’OFOR à la société FLEXEAU s’étale sur une durée de dix ans et est le troisième contrat signé par l’office avec des opérateurs privés. Après celui signé avec la Société d’exploitation d’ouvrages hydrauliques (SEOH) couvrant l’axe Notto-Ndiosmone-Palamrin et GoromLansar, il y a eu le contrat avec AQUATECH/Sénégal et qui concerne les régions de Thiès et Diourbel.