Le Parti africain pour la démocratie et le socialisme (And-Jëf/Pads) salue le règlement de la crise en Gambie et propose une "révision" du protocole de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance.
Dans un communiqué reçu à l’APS, la formation de Mamadou Diop Decroix propose une "révision" du protocole de la CEDEAO "sur la démocratie et la bonne gouvernance additionnel au protocole relatif au mécanisme de prévention, de gestion, de règlement des conflits, de maintien de la paix et de la sécurité".
Pour ce parti, la situation post-électorale en Gambie doit amener les pays de la CEDEAO à "réfléchir pour anticiper sur des crises de cette nature qui pourraient survenir dans l’avenir".
AJ-PADS note que "l’examen de la situation intérieure de nombre de pays dans notre sous-région et du continent permet de voir que les modalités de dévolution démocratique et pacifique du pouvoir par des élections non contestables continuent de faire débat".
Le protocole de la CEDEAO "est certes un dispositif à saluer au motif qu’il a consacré un grand pas dans l’acclimatation d’élections sincères en Afrique de l’Ouest en instaurant le principe de consensus entre acteurs politiques en matière de règles électorales", souligne AJ.
Cependant, la formation de Mamadou Diop Decroix ajoute que l’expérience gambienne "incite à devoir aller plus loin pour renforcer précisément le dispositif en amont".
Toutefois, estime t-elle, "la révision du protocole irait dans le sens de mettre en place un observatoire sous régional des processus électoraux et/ou une chambre de recours près la Cour de justice de la CEDEAO".
L’objectif est de "repérer de manière précoce les dérapages susceptibles de compromettre la crédibilité des scrutins et d’enrayer ainsi les risques de déstabilisation post électoraux.