Un collectif de fils de marabout, d’imams, de prêcheurs et guides religieux invite l’Etat à revenir sur sa décision de retirer la gestion du groupe scolaire Yavuz Selim à l’association turque qui assurait sa gestion depuis 1999.
’’Nous avons appris que l’Etat du Sénégal envisage de récupérer la gestion du groupe et de la confier à d’autres personnes et, nous en tant que musulmans et religieux de surcroît, nous estimons que cela n’est pas éthique’’ a dit, lundi, lors d’une conférence de presse, Imam Cheikh Tahir Fall.
’’C’est pourquoi, nous demandons au chef de l’Etat de ne pas se fier aux allégations faisant croire que ces investisseurs turcs sont des terroristes. Il n’en est rien et nous sommes bien placés pour le dire […]’’ a-t-il encore dit.
Le prêcheur Oustaz Alioune Sall, membre du Conseil économique, Social et Environnemental (CESE) a pour sa part relevé que les promoteurs du groupe Yavuz Salim sont des privés qui n’ont rien à voir avec l’Etat turc.
‘’Donc ils ne sont pas des officiels de l’Etat Turc et ne doivent pas être mêlés à quelques contingences que ce soit relevant de cet Etat Turc’’ a-t-il dit, avant d’inviter à son tour le chef de l’Etat à ’’ne pas tendre une seule oreille et d’écouter également les ayant-droits qui sont à même de s’expliquer’’.
Selon lui, l’Etat turc n’a pas implanté d’écoles de ce genre au Sénégal et ne peut, par conséquent, en aucune manière réclamer la fermeture de ces écoles du groupe Yavuz Selim qui appartiennent à des investisseurs privés.
Pour Oustaz Alioune Sall, depuis plus de 20 ans le groupe est présent au Sénégal où est dispensé un enseignement de qualité en se basant sur le programme sénégalais et en respectant le protocole signé avec le ministère en charge de l’éducation pour ‘’construire un citoyen’’.
Serigne Cheikh Tidiane Sy, fils du porte-parole du Khalife général des Tidianes, parlant au nom de toute la communauté musulmane au Sénégal, demande à l’Etat du Sénégal de trouver les moyens adéquats pour que cette ’’situation soit résolue’’.
‘’Nous ne sommes pas des activistes, a-t-il dit, et nous allons adopter la stratégie de nos anciens pour travailler dans la diplomatie comme ils ont réussi l’Islam dans la diplomatie sans avoir à faire la guerre sainte militairement parlant. Ils ont mené une guerre des consciences qu’ils ont gagné’’.
‘’Nous sommes ici pour des principes et une démarche qui a été adoptée par tous les érudits qui ont fait de l’islam du Sénégal ce qu’il est devenu aujourd’hui’’ a-t-il encore relevé, citant Cheikh Ahmadou Bamba, Cheikh Abdoulahi Niass et Mame Bouh Kounta entre autres figures religieuses.
Selon lui, ces figures ont pour démarche ’’de se concerter’’ sur la base de la religion, de mettre en place des structures pour l’instruction des élites et celles des masses.
‘’C’est sur la base de ces principes que des personnes qui ont les mêmes ambitions sont venues s’implanter au Sénégal pour nous appuyer dans cette stratégie de démocratisation du savoir à travers des écoles où on apprend l’école de la vie, l’école coranique et l’école tout court’’ a confié le jeune marabout.
Le collectif a rappelé que le groupe Yavuz Selim dispose de 18 écoles aux USA, plus de 30 écoles en Allemagne, en France et en Belgique, ainsi que bien d’autres au Canada et ailleurs en Afrique.ECOLES YAVUZ SÉLIM : L’ETAT INVITÉ À REVENIR SUR SA DÉCISION
24 janvier 2017 à 14h50min 207 31% Tags:
Dakar, 24 jan (APS) – Un collectif de fils de marabout, d’imams, de prêcheurs et guides religieux invite l’Etat à revenir sur sa décision de retirer la gestion du groupe scolaire Yavuz Selim à l’association turque qui assurait sa gestion depuis 1999.
’’Nous avons appris que l’Etat du Sénégal envisage de récupérer la gestion du groupe et de la confier à d’autres personnes et, nous en tant que musulmans et religieux de surcroît, nous estimons que cela n’est pas éthique’’ a dit, lundi, lors d’une conférence de presse, Imam Cheikh Tahir Fall.
’’C’est pourquoi, nous demandons au chef de l’Etat de ne pas se fier aux allégations faisant croire que ces investisseurs turcs sont des terroristes. Il n’en est rien et nous sommes bien placés pour le dire […]’’ a-t-il encore dit.
Le prêcheur Oustaz Alioune Sall, membre du Conseil économique, Social et Environnemental (CESE) a pour sa part relevé que les promoteurs du groupe Yavuz Salim sont des privés qui n’ont rien à voir avec l’Etat turc.
‘’Donc ils ne sont pas des officiels de l’Etat Turc et ne doivent pas être mêlés à quelques contingences que ce soit relevant de cet Etat Turc’’ a-t-il dit, avant d’inviter à son tour le chef de l’Etat à ’’ne pas tendre une seule oreille et d’écouter également les ayant-droits qui sont à même de s’expliquer’’.
Selon lui, l’Etat turc n’a pas implanté d’écoles de ce genre au Sénégal et ne peut, par conséquent, en aucune manière réclamer la fermeture de ces écoles du groupe Yavuz Selim qui appartiennent à des investisseurs privés.
Pour Oustaz Alioune Sall, depuis plus de 20 ans le groupe est présent au Sénégal où est dispensé un enseignement de qualité en se basant sur le programme sénégalais et en respectant le protocole signé avec le ministère en charge de l’éducation pour ‘’construire un citoyen’’.
Serigne Cheikh Tidiane Sy, fils du porte-parole du Khalife général des Tidianes, parlant au nom de toute la communauté musulmane au Sénégal, demande à l’Etat du Sénégal de trouver les moyens adéquats pour que cette ’’situation soit résolue’’.
‘’Nous ne sommes pas des activistes, a-t-il dit, et nous allons adopter la stratégie de nos anciens pour travailler dans la diplomatie comme ils ont réussi l’Islam dans la diplomatie sans avoir à faire la guerre sainte militairement parlant. Ils ont mené une guerre des consciences qu’ils ont gagné’’.
‘’Nous sommes ici pour des principes et une démarche qui a été adoptée par tous les érudits qui ont fait de l’islam du Sénégal ce qu’il est devenu aujourd’hui’’ a-t-il encore relevé, citant Cheikh Ahmadou Bamba, Cheikh Abdoulahi Niass et Mame Bouh Kounta entre autres figures religieuses.
Selon lui, ces figures ont pour démarche ’’de se concerter’’ sur la base de la religion, de mettre en place des structures pour l’instruction des élites et celles des masses.
‘’C’est sur la base de ces principes que des personnes qui ont les mêmes ambitions sont venues s’implanter au Sénégal pour nous appuyer dans cette stratégie de démocratisation du savoir à travers des écoles où on apprend l’école de la vie, l’école coranique et l’école tout court’’ a confié le jeune marabout.
Le collectif a rappelé que le groupe Yavuz Selim dispose de 18 écoles aux USA, plus de 30 écoles en Allemagne, en France et en Belgique, ainsi que bien d’autres au Canada et ailleurs en Afrique.