Si cela ne dépendait que d’eux, Khalifa Sall serait exclu du Ps depuis belle lurette.
Mais à défaut d’être exclu, les jeunes favorables au secrétaire général Ousmane Tanor Dieng, lui demandent de suivre l’exemple de Djibo Kâ et Moustapha Niasse qui ont claqué la porte du Ps.
Les jeunes socialistes favorables au secrétaire général du Parti socialiste (Ps), Ousmane Tanor Dieng, veulent le départ de Khalifa Sall du parti. Ils l’ont martelé, avant-hier, samedi, à la Maison du parti, lors d’une rencontre avec l’ensemble des responsables des coordinations et des unions régionales. Mais à défaut d’être exclu par la direction du parti, ces jeunes lui demandent de «prendre ses responsabilités» et de démissionner du Ps. «Si Khalifa Sall ne se retrouve plus dans la ligne directrice du parti, il n’a qu’à quitter. S’il est conséquent avec lui-même et s’il est sûr de lui-même, il n’a qu’à prendre son destin en main et partir», déclare Yéya Diallo. La responsable des jeunesses féminines d’ajouter aussitôt: «D’autres avant lui l’ont fait. Ils ont quitté le parti parce qu’ils ne s’y retrouvaient plus». Elle fait certainement allusion à Djibo Ka, Moustapha Niasse, Robert Sagna, Souty Touré et d’autres qui ont claqué la porte du Ps.
Cette responsable des jeunesses féminines socialistes accuse Khalifa Sall, responsable de la vie politique du Ps, maire de Dakar et rival d’Ousmane Tanor Dieng pour le contrôle de la direction du Ps, d’être à l’origine de la crise qui secoue leur formation politique. «Tout ce qui se passe dans le parti, c’est lui le responsable. Au lieu de prendre son courage à deux mains, il instrumentalise des jeunes qui se retrouvent malheureusement en prison à cause de lui», poursuit la responsable des jeunesses socialistes féminines.
Par ailleurs, elle demande des sanctions politiques contre Khalifa Sall et ses partisans. «Nous demandons à la direction du parti de prendre des sanctions politiques contre eux, à la hauteur de leur crime», dit-elle encore, ajoutant que celles-ci peuvent aller de la suspension à l’exclusion du parti.
Yéya Diallo s’exprimait, ce samedi, lors d’une conférence de presse du Mouvement national des jeunesses socialistes (Mnjs). Et à l’instar de Yéya Diallo, Mame Bounama Sall, le coordonnateur national du Mnjs exige de leur formation politique des sanctions «sévères» contre les mis en cause. «Le Mnjs exige, une fois les responsabilités situées par la justice de notre pays, que des sanctions politiques à l’hauteur de l’attaque subie soient prises à l’encontre de ces fossoyeurs», dit-il.
«Notre mouvement avec ses différentes composantes et les onze coordinations du département de Dakar réaffirment notre soutien sans faille à Ousmane Tanor Dieng, le secrétaire général du parti. Nous exigeons aussi de la direction du parti un suivi permanent de l’évolution de la plainte. Dans cette même logique, le Mnjs rappelle à l’opinion nationale que la plainte a été bel et bien déposée contre X», rappelle Mame Bounama Sall. Qui martèle avec force que la «victimisation et la manipulation à outrance» du maire de Dakar et de ses partisans qu’il qualifie de dissidents ne prospéreront pas.
Cette rencontre du Mnjs intervient une semaine après celle organisée par les jeunes socialistes favorables au maire de Dakar. Ces derniers qui revendiquent la majorité des jeunes socialistes, réclament la démission de Mame Bounama Sall de la direction du Mnjs. Ils lui reprochent son «incapacité» à former un bureau et à diriger cette structure.