Retour de la confédération Sénégambienne avec Adama Barrow: Abdoulaye Makhtar Diop oppose son véto #aDakar

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Retour de la confédération Sénégambienne avec Adama Barrow: Abdoulaye Makhtar Diop oppose son véto

Publié le mardi 24 janvier 2017 | Sud Quotidien

© Primature par A. SECK
Référendum: La Communauté Léboue votera OUI
Dakar, le 19 mars 2016 - La communauté Léboue a tenu une grande mobilisation regroupant tous les dignitaires lébous. Le Grand Serigne de Dakar et le Premier ministre ont présidé la rencontre qui a vu les Lébous soutenir le OUI. Photo: Abdoulaye Makhtar Diop, Grand Serigne de Dakar

Le Grand Sérigne de Dakar, Abdoulaye Makhtar Diop, est contre toute idée de ressusciter la confédération sénégambienne avec le président nouvellement élu, Adama Barrow. En effet, le député à la 12ième législature, invité à l’émission Grand Jury de la Radio futurs médias (Rfm) du dimanche 22 janvier, pense que ce serait «réveiller des rancœurs».

De plus en plus agitée par certains observateurs, la question de la remise sur orbite de l’ancienne Confédération de la Sénégambie, qui a uni le Sénégal à la Gambie de 1982 à 1989, ne déclenche pas l’unanimité au Sénégal. Ou du moins, chez certains à l’image du député à la 12ième législature, Abdoulaye Makhtar Diop, qui n’en approuvent pas l’idée. Invité dans l’émission Grand Jury du dimanche 22 janvier, à se prononcer sur l’idée agitée, le Grand Sérigne de Dakar pense que «c’est réveiller des rancœurs». A son avis, «l’échec de la Sénégambie est du au fait qu’elle était interprétée comme une vassalisation de l’Etat gambien». Expliquant, en effet, avoir vécu cet échec en tant qu’acteur politique, il soutient que ladite confédération était «très mal perçue par les intellectuels gambiens, particulièrement».

Par conséquent, Abdoulaye Makhtar Diop trouve qu’il y a lieu de laisser à la Gambie, sous l’ère d’un nouveau président démocratiquement élu, en l’occurrence Adama Barrow, être maitre de son destin. Pour lui, à l’image des Européens, avec l’exemple de la principauté de Monaco qui n’a pas de frontière avec la France, «nous devons avoir l’intelligence de laisser à la Gambie sa souveraineté internationale».

Par conséquent, il estime qu’il est temps que les Sénégalais comprennent que leur voisin, quelle que soit sa taille géographique, «est un Etat souverain». Toutefois, le Chef de la collectivité Léboue est d’avis qu’il faut soutenir cet Etat, qui sort d’une dictature qui a régné depuis 22 ans sous le magistère de l’ex-président Yahya Jammeh. Pour lui, «nous devons aider la Gambie à se développer en toute sécurité». Pour ce faire, le 7ième Vice président à l’Assemblé nationale propose une coopération exemplaire et unique en Afrique.

Pour rappel, la Confédération de la Sénégambie est l’union qui associa entre 1982 et 1989 deux pays d’Afrique de l’Ouest, le Sénégal et la Gambie, afin de promouvoir la coopération entre les deux Nations, surtout dans le domaine des affaires étrangères et des communications internes. Il s’agissait notamment, pour le Sénégal, de désenclaver la Casamance, région du Sénégal méridional, partiellement isolée du reste du pays par le territoire gambien.