L’avocat gambien Mai Ahmed Fatty, conseiller spécial du nouveau président de la Gambie, Adama Barrow, a catégoriquement nié tout accord avec le président déchu Yahya Jammeh au sujet de son sort en tant qu’ancien dirigeant du pays.
Réagissant à de telles spéculations, M. Fatty a publié dimanche un communiqué au nom du président Barrow, rejetant les rumeurs selon lesquelles une amnistie négociée par la Mauritanie et la Guinée et approuvée par la CEDEAO et l’Union africaine, avait été
acceptée par le nouveau gouvernement gambien.
: “J’ai été très choqué d’apprendre que le document que nous avions rejeté était déjà affiché sur les sites Web de la CEDEAO et de l’UA’’, écrit Mai Ahmed Fatty.
Estimant qu’il n’y a aucune raison sur terre pour embellir les faits, il a soutenu que le nouveau régime gambien demandera des explications formelles à la CEDEAO sur les raisons de cette situation.
Il a promis de partager publiquement avec ses compatriotes les explications qui leur seront fournies.
‘’Ce qui importe ici, c’est que le président Barrow l’a catégoriquement rejeté lorsque ledit document lui a été présenté”, soutient-il.
Il a révélé aussi que les membres du gouvernement entrant étaient mis à l’écart desdites négociations visant à amnistier Jammeh, à l’autoriser à délocaliser ses biens et à quitter le pays.
Il a indiqué qu’en conséquence, lorsque des propositions d’un prétendu accord ont été portées à l’attention du président Barrow, ce dernier les avait totalement rejetées, au motif que ni lui, encore moins un autre membre de sa coalition politique n’était impliqué.
M. Fatty a ajouté que ces propositions avaient été portées à l’attention du président Barrow par le gouvernement sénégalais
Le ministre des Affaires étrangères du Sénégal a également nié qu’un tel accord ait été conclu avec l’ancien dirigeant gambien.
Fatty, qui dirige le Congrès Poral de la Gambie, l’un des huit partis qui se sont coalisés pour vaincre Jammeh à la présidentielle du 1er décembre dernier, a juré que la Gambie sous la nouvelle administration ne respecterait ni ne serait point tenue par les termes contenus dans la déclaration conjointe.
Il a précisé que le nouveau gouvernement n’avait jamais été mis au courant du soi-disant transfert des biens de Jammeh, ou de la présence d’un avion pour les expédier hors du pays.
“Encore une fois, je l’ai appris sur Facebook, avec une très grande surprise, comme la plupart d’entre vous. Nous avions supposé que l’espace aérien était fermé après le départ de Jammeh, comme il avait été prescrit. On nous a expliqué que l’avion avait déjà atterri avant l’ordre de fermeture”, a conclu Fatty.
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