Les négociations continuaient vendredi après 16 heures, le deuxième ultimatum lancé contre le président sortant gambien, Yahya Jammeh, pour qu’il remette le pouvoir au président élu Adama Barrow qui a prêté serment jeudi à l’ambassade de son pays à Dakar, faute de pouvoir le faire à Banjul, pour des raisons de sécurité.
Jammeh réclamerait, selon des sources onusiennes, des garanties de sécurité pour lui et un certain nombre de personnes de son entourage.
Il pourrait être accueilli par la Mauritanie, la Guinée, le Nigeria, le Maroc ou encore Qatar, indiquent d’autres sources à Banjul.
Le vice-président démissionnaire, IsatouNjie-Saidy, s’est jointe aux négociateurs, le président guinéen Alpha Condé et son homologue mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, au palais présidentiel, pour continuer les négociations sur le départ de Yahya Jammeh comme exigé par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dont les troupes sont sur le sol gambien.
Lâché par ses principaux soutiens dont le chef d’Etat major de l’armée Ousman Badjie, le vice président Isatou Njie-Saidy et une dizaine de ministres de son gouvernement qui en compte seize, Yahya Jammeh a initié plusieurs mesures pour s'accrocher au pouvoir.
Il a notamment fait voter une loi pour prolonger son mandat de 90 jours.