Du nouveau dans l’affaire de l’expédition punitive à Keur Mbaye Fall en septembre dernier. Car les trois personnes inculpées pour le meurtre du présumé dealer Pape Malick Dieng sont libres depuis la semaine dernière. Ils ont été libérés par la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Dakar qui a infirmé l’ordonnance de refus de mise en liberté provisoire du juge du 3ème cabinet d’instruction. Etant donné que le bonheur des uns fait le malheur des autres, cette décision n’est pas appréciée par la famille de la victime qui crie à ‘’l’injustice’’. D’autant, affirme-t-elle, que ‘’les faits se sont déroulés en plein jour’’. Toujours est-il que cette affaire n’a pas encore connu son épilogue car même si les inculpés ne sont plus en prison, l’instruction se poursuit.
Tout est parti d’une opération menée le jeudi 22 septembre 2016 au quartier Darou Salam de Keur Mbaye Fall par les hommes de l'adjudant-major Khota Diop, commandant de la brigade de la gendarmerie de la Zone franche industrielle. A l’issue de cette descente, quatre jeunes détenant 33 cornets de chanvre indien avaient été arrêtés avant d’être inculpés et placés sous mandat de dépôt pour détention et usage de chanvre indien.
Seulement, depuis la prison, les prévenus ont envoyé un message à leurs acolytes pour leur faire savoir qu’ils avaient été arrêtés sur dénonciation du chef de quartier qui n’est personne d’autre que M. Sène. Suffisant pour que les malfrats décident de lui faire sa fête en proférant toutes sortes de menaces. Face aux risques qui planaient sur le chef de quartier, un comité de vigilance s’était érigé en défenseur du vieux Sène.
Il n’empêche qu’une bagarre a éclaté le vendredi 30 septembre entre les adeptes de ‘‘l’herbe qui tue’’ et les populations. Cette rixe s’est soldée par trois blessés du côté de ceux qui sont présentés comme des drogués. Il s’agit de Pape Malick Dieng, un certain nommé Peul, et Sassé. Mais le premier nommé n’a pas survécu à ses blessures puisqu’il a rendu l’âme, le lendemain. L’enquête ouverte s’était soldé par les arrestations de S. Sèye, désigné comme le cerveau de la vendetta et d’A. Ndiaye et d’une troisième personne. Inculpé et placé sous mandat de dépôt pour meurtre, le trio hume maintenant l’air de la liberté.