(Franceville, GABON) - Chaud échaudé craint de l’eau froide, dit un célèbre adage. L’équipe nationale du Sénégal n’attend point retomber dans les mêmes travers que lors des trois précédentes coupes d’Afrique des nations (CAN). Pour parer à toute éventualité, l’instance fédérale en harmonie avec le staff technique entend veiller sur tous les détails pour éviter le moindre couac au sein de la tanière.
Gérer une équipe nationale avec 23 joueurs professionnels, n’est pas une mince affaire. Surtout pendant presque un mois. Comme c’est le cas présentement à la 31ème édition de la coupe d’Afrique des nations (Gabon 2017. Si l’aspect technique reste du ressort du staff particulièrement du sélectionneur national qui choisit ses hommes, selon l’importance d’une rencontre, les Fédéraux doivent aussi jouer un rôle. Qu’il soit ostensible ou occulte.
GESTION DES REMPLAÇANTS
Le plus difficile généralement, ce sont les joueurs qui sont sur le banc. C’est à ce niveau qu’il faut tâter le pouls d’une bonne harmonie. Lors d’un match d’ouverture face à la Tunisie, les «Lions» ont fait preuve d’unité. En témoigne l’explosion de joie après l’ouverture du score par Sadio Mané sur penalty. Mais aussi et surtout avec le but inscrit d’une tête rageuse par le colosse, Kara Mbodji. Toutefois, l’image offerte par Diao Baldé Keïta n’est pas rassurante même si selon le directeur technique national, Mayacine Mar (voir Sud Quotidien du mardi 17 janvier) il n’y a pas de quoi fouetté un chat. L’attaquant de la Lazio a montré d’une manière paradoxale son désaccord sur son remplacement à la 62ème minute par Ismaïlia Sarr.
Un changement pourtant justifié. Après l’heure du jeu, Aliou Cissé se devait de renforcer son milieu de terrain qui commençait à être envahi par les Aigles du Carthage déterminés à réduire le score qui était déjà de (2-0).
Diao Baldé Keïta est certes un grand joueur sur qui le Sénégal compte, mais sur le coup, il n’avait pas raison de rougir. Même si selon plusieurs observateurs, c’était Mame Birame Diouf qui devait céder sa place à un autre milieu de terrain. L’argument selon lequel, le sociétaire de Stoke City (Premier League) est l’un des rares attaquants à fournir des efforts pour défendre ne nous semble pas plausible.
LE CAS MOUSSA SOW
Selon certaines indiscrétions, Moussa Sow, n’aurait pas non plus apprécié de rester sur le banc. La non titularisation de l’homme à la bicyclette et candidat au Prix Puskas de la Fifa, a étonné plus d’un. Mais pour l’heure, il ne semble pas gagner la confiance d’Aliou Cissé ; alors qu’en Turquie, Sow a fini de marquer les esprits.
D’ailleurs pour marquer le coup de ses trois bicyclettes en seulement quatre semaines, dont un contre le grand rival Galatasaray, son club a fait floquer le nom de l’international sénégalais et son numéro de maillot (17) dans le sens inverse.
Un geste que le Sénégalais a beaucoup apprécié. «Ça fait plaisir, c’est la première que je vois ça. Tout cela m’a beaucoup amusé, ce n’est pas commun de voir ça», avait indiqué Moussa Sow, auteur de neuf buts en 16 matches, sous le maillot du Fener depuis le début de la saison 2016-2017, dans le site de Fifa.
Une performance qui ne semble trop influencer sur les choix d’Aliou Cissé. Son but contre le Cap-Vert, quelques minutes seulement après son entrée en jeu, non plus.
LES FEDERAUX VEILLENT AU GRAIN
Sans toutefois s’immiscer dans la gestion technique du groupe, les Fédéraux veillent au grain. «Nous sommes un ensemble. Aliou Cissé a les coudées franches pour gérer son groupe. Mais, il peut arriver qu’on sente des choses que lui ne peut ou n’a pas pu voir. En ce moment, nous allons faire tout notre possible pour régler les problèmes. Ce sont des détails mais qui sont très importants», confie une source fédérale. Et d’ajouter : «personnellement, je peux avoir des affinités avec un joueur que le sélectionneur n’a pas forcément. Mieux, une personnalité comme Me Augustin Senghor, force le respect. Quand il parle, tout le monde l’écoute. Souvent juste parce que tu le respectes ou que tu ne veux même pas lui dire non».
ECHOS… ECHOS… ECHOS…
FAUX BOND DU MINISTRE DES SPORTS
Annoncé à la maison de la presse hier, mardi 17 janvier, le ministre des Sports, Matar Bâ n’a finalement pas effectué le déplacement. Un «faux bond» qui serait imputable à l’opérateur de téléphone «Orange». En effet, les responsables de ce premier sponsor des «Lions» mais aussi de la presse sportive sénégalaise, ne seraient pas encore prêts. Selon certaines indiscrétions, Mme Niang et Cie devraient livrer des kits aux Envoyés Spéciaux. Ce n’est que partie remise.
54 REPORTERS
C’est le nombre exact de reporters (journalistes et techniciens) qui ont effectué le déplacement au Gabon pour suivre l’équipe nationale du Sénégal. Sans conteste, c’est le plus grand contingent après bien sûr celui du pays hôte. Toutefois, il faut relever une légère baisse par rapport au groupe qui avait effectué le déplacement en Guinée-Equatoriale, il y a deux ans. La crise économique serait-elle passée par là ?
SUBVENTIONS TOUJOURS ATTENDUES
Les millions annoncés en grande pompe par le département des sports et par l’opérateur de téléphonie ne sont pas encore rentrés dans les comptes de l’Association nationale de la presse sportive du Sénégal. La précision a été faite lors d’un «débriefing» du président de l’ANPS, Mamadou Koumé. M. Koumé a toutefois précisé que même s’il s’est déplacé sans cet argent à cause des lourdeurs de décaissements, il ne devrait pas tarder à rentrer dans les comptes dès cette semaine. De quoi rassurer les reporters et lever toute éventuelle équivoque.
ANNIVERSAIRE
Nos confrères Ignace Ndèye (Sud FM) et Aïssatou Françoise Seck (missionnaire de l’ANPS et journaliste à la télévision nationale) ont fêté leur anniversaire hier, mardi 17 janvier. C’était un grand moment de joie et de communion que l’ensemble des 54 reporters sénégalais présents au Gabon a tenu à assister. Les Sénégalais de Franceville dans la province du Haut-Ogooué, à l'Est du Gabon, ont également participé à la fête à leur manière en offrant des gâteaux à nos confrères. Tout comme l’Association nationale de la presse sportive.