Le président de la Convergence des jeunesses républicaines, Abdou Mbow, appelle les jeunes à l’unité. Il estime que ces derniers doivent être ensemble pour « consolider les acquis du chef de l’Etat ». Dans l’entretien qu’il nous a accordé, le vice-président de l’Assemblée nationale souligne également que ses camarades vont accompagner le Plan Sénégal émergent en inscrivant le travail au cœur de leurs actions.
Vous êtes le président de la Convergence des jeunesses républicaines (Cojer). Comment les jeunes de l’Apr préparent les prochaines élections locales ?
Les jeunes de l’Apr préparent bien les échéances électorales. Nous travaillons suivant les recommandations du leader de notre parti, le président, Macky Sall. Nous travaillons à avoir une cohésion au sein de l’Apr, mais aussi à mettre tout le monde autour de la coalition, Bennoo Bokk Yaakaar pour qu’on puisse aller ensemble aux élections et gagner. Les jeunes sont dans la mobilisation. Nous voulons qu’ils soient investis. Mais il ne s’agit pas seulement de dire qu’il faut investir les jeunes. Il faut que les jeunes aillent à la base pour parler aux militants et aux responsables. Il faut que chaque responsable parle à toutes les personnes de sa localité susceptibles de travailler autour de l’intérêt de la collectivité pour gagner les élections afin que le président puisse mener à bien ses chantiers. Nous avons l’Acte III de la décentralisation qui vient renforcer la gestion locale. Il faut aller vers les populations.
Est-ce que vos jeunes sont suffisamment aptes pour diriger les conseils locaux ?
Les jeunes sont épris de qualité et de compétence. Il faut qu’ils soient promus pour diriger des collectivités locales. Nous avons besoin de personnes de qualité. Le président de la République a dit récemment qu’il faut que les Sénégalais se mettent au travail. Se mettre au travailler c’est tout faire pour préserver les intérêts des populations. Il faut que les jeunes sachent qu’ils sont partie intégrante des collectivités locales. On a besoin de jeunes capables de défendre les intérêts des collectivités.
Ne pensez-vous pas que les jeunes devraient d’abord s’unir avant de réclamer des conseils locaux ?
La désunion dont on parle chez les jeunes de l’Apr n’est que de façade. Cela n’a rien à voir avec les élections. Pendant celles-ci, tout le monde va mettre en avant les intérêts du parti pour consolider l’action du président. Je profite de l’occasion pour appeler à l’unité de toute la jeunesse républicaine. L’essentiel aujourd’hui n’est pas d’exprimer des ambitions, mais de travailler autour de l’essentiel qui est d’accompagner la vision du chef de l’Etat. Pour la première fois dans l’histoire du Sénégal, on a un président de la République qui a une vision claire, bâtie sur le Plan émergent, essentiellement produit par des cadres sénégalais. Ce plan est la synthèse de tous les autres plans créés. Le plan Sénégal émergent est une révolution. Le président de la République l’a dit, il faudrait que les Sénégalais se mettent au travail. Elaborer un plan est une bonne chose, mais mettre en œuvre les orientations comprises dans ce plan est une autre chose. C’est pourquoi le président a dit qu’il va mettre sur pied un comité qui va travailler sur les orientations du Plan Sénégal.
Que répondez-vous à ceux qui estiment que le Plan Sénégal émergent est un plan de plus ?
Dans l’histoire du Sénégal, il y a eu plusieurs plans. Nous avons eu le Document de stratégie pour la réduction de la pauvreté (Dsrp). Il y avait, avant les ajustements structurels, d’autres plans. Tous ces plans ont été faits par des bailleurs de fonds. Les bailleurs accompagnaient leurs prêts de conditionnalités. Avec sa clairvoyance, le président de la République a su compter sur des cadres sénégalais pour élaborer un plan qui fusionne tous les autres plans. L’ensemble des préoccupations du programme YonouYokouté est dans le plan Sénégal émergent. Même la stratégie de croissance accélérée est dans le plan Sénégal émergent. Si les orientations du président de la République sont suivies comme cela se doit, on aura un Sénégal émergent. Pour preuve, les bailleurs de fonds ont massivement répondu à l’appel du président de la République lors de la rencontre du groupe consultatif. Sur les 1800 milliards annoncés pour financer le plan, les bailleurs ont répondu avec plus de 3700 milliards. 2000 autres milliards seront mobilisés. Les bailleurs ont répondu favorablement parce qu’ils ont vu que la vision du président est claire. Les ambitions sont là. Les bailleurs ont une confiance totale au Sénégal. Le président de la République comprend cela. C’est pourquoi, il veut suivre personnellement l’exécution du Plan émergent.
Quel rôle les jeunes peuvent-ils jouer dans la réalisation du Plan ?
Les jeunes vont l’accompagner. Nous allons sensibiliser les populations pour qu’ils comprennent les orientations du président de la République. Le chef de l’Etat n’a pas attendu la création du Plan Sénégal émergent. Il a mis sur pied la bourse de sécurité familiale, la couverture maladie universelle. Avant cela, on a eu, dès son arrivée au pouvoir, une baisse des prix des denrées de première nécessité. Il a aussi crée une agence de la sécurité de proximité et mis en œuvre un système permettant de renforcer le financement des jeunes et des femmes. Le président a fusionné les agences chargées de l’emploi des jeunes dans le but d’avoir plus d’efficacité dans les interventions et rationnaliser les dépenses de l’Etat. Il travaille à réduire le chômage des jeunes. Dans le Plan Sénégal émergent, le président de la République veut faire revenir le chemin de fer qui est un levier important dans le développement d’un pays. Quand il a été en Chine avant le groupe consultatif, il a signé des accords pour la ligne Dakar-Bamako. Le président de la République parle de 80 000 à 100 000 hectares qu’il faut aménager dans la région du fleuve. C’est un plan ambitieux. Les orientations sont claires. Les ministères techniques vont travailler à l’exécution de ce plan pour que le Sénégal puisse aller vers l’émergence.
Quelle appréciation faites-vous des directives envoyées aux ministres pour le suivi des projets ?
Le président a instruit à ses ministres que tout ce qui a été pris comme directive depuis qu’il a été élu puisse être récapitulé. Tous les ministères sont en train de faire l’évaluation. Cela montre que le président de la République n’est pas au Palais pour faire des audiences ou voyager. Il est en train de suivre tous les jours le niveau d’exécution des directives qu’il a données aux ministères. Cela montre qu’il est soucieux de l’effectivité des directives. Quand il fait une évaluation, il verra les résultats réalisés par les services concernés. Cela montre l’engagement du président de la République à faire en sorte que le Sénégal puisse décoller. Il veut que les gens travaillent. Travailler, c’est respecter ses orientations. Le président a une vision claire. Si les ministères font le travail comme cela se doit, d’ici quelques temps, on verra l’effectivité de ce que le président a inscrit sur le plan Sénégal émergent. Les Sénégalais sentiront effectivement ce pourquoi ils l’ont élu.
Abdou Mbow cojer 2Que pensez-vous des rumeurs de querelles entre le président et son Premier ministre avec notamment les directives envoyées aux ministres ?
Il n’y a pas de querelles entre le président de la République et le Premier ministre. Le chef de l’Etat définit la politique de la nation. Le Premier ministre exécute la politique définie par le chef de l’Etat. Le premier responsable est le président de la République qui a été élu par les Sénégalais. Le président de la République est responsable devant le peuple sénégalais. Le Premier ministre est l’organe qui exécute les directives du président de la République. Il n’y a pas eu de court-circuit. Certains spéculent en disant qu’il y a eu des problèmes alors qu’il ne peut y avoir de querelles. Le président a le devoir de contrôler les directives qu’il donne à ses ministres.
L’opposition pense que le pouvoir copie les projets de Wade…
L’opposition n’a rien à dire. Il y a le principe de la continuité de l’Etat. Notre nation fonctionne depuis 1960. Il y a des ruptures fortes qui ont été créées par le président. Nous avons vu la réduction du train de vie de l’Etat. Le président a supprimé 52 agences et directions. Pour les logements de fonction, d’ici juin, l’Etat ne va plus louer pour ses agents. Le président est en train de travailler à veiller à la bonne gouvernance dans ce pays. Les gens ne peuvent plus se permettre de faire n’importe quoi dans les ministères ou agences. Tout le monde comprend que le président de la République est intraitable sur les questions de mal gouvernance. C’est pourquoi, toutes les personnes qui ont des responsabilités savent qu’elles sont contrôlées du matin au soir. Elles sont en train de travailler à mettre au devant de la scène la transparence. L’opposition cherche souvent à inventer des choses qui n’existent que dans l’esprit de ses responsables. L’opinion nationale et internationale sait qu’au Sénégal, le maître-mot est la transparence et la démocratie.
Son prédécesseur, Me Abdoulaye Wade pense le contraire…
Son prédécesseur ne peut pas penser qu’il est sur la bonne voie. Me Wade a été démis par 65% des Sénégalais. Nous avons beaucoup de respect pour Wade, mais quand il se permet de dire que le président n’est pas sur la bonne voie, c’est de bonne guerre. Celui qui n’est pas sur la bonne voie a été démis par les Sénégalais. Il y a des ruptures fortes dans ce pays. Les Sénégalais soutiennent l’action du président de la République. Wade doit penser à régler les problèmes de son parti qui est en lambeaux. C’est le Pds qui n’est pas sur la bonne voie. Le président se concentre sur les problèmes des Sénégalais. Il n’a même pas le temps d’écouter Wade ou d’autres. Ce qui nous intéresse, c’est travailler pour le Sénégal. Le monde entier a donné sa caution pour le plan Sénégal émergent qui a été mis en place par le président de la République. Ce ne sont pas les paroles de Wade qui nous feront fléchir devant ce plébiscite national et international.
Quelle lecture faites-vous des divergences notées au sein de l’Apr notamment lors des réunions d’information des superviseurs ?
Je ne parlerai pas de divergences. Il y a juste des chocs d’ambitions. Notre parti grandit. Nous continuons à avoir l’adhésion des personnes qui étaient dans d’autres partis politiques. Des personnes séduites par l’action du président de la République. Si aujourd’hui, les gens se bousculent pour entrer dans notre parti, nous devons cela au leadership fort du président, Macky Sall. Ce sont les ambitions fortes que le président de la République a pour ce pays qui poussent les citoyens à venir l’accompagner pour la réussite des ambitions. Les responsables de l’Apr doivent comprendre que le président de la République a besoin de quiétude, de cohésion dans son parti et dans le pays. Sans la concorde et l’entente, le pays ne peut pas progresser. Nous demandons à tous les Sénégalais de travailler à l’unité entre tous les fils du pays pour que le président puisse mener à bien le travail qu’il fait à la tête du Sénégal. Le président est une chance pour le Sénégal. Il est arrivé à un moment où tous les espoirs étaient perdus. L’espoir est de nouveau permis avec son arrivée. Le président sait où il va. Il veut amener le pays ver l’émergence.
Vous appelez à l’unité, alors qu’à Thiès il y a des divergences entre les responsables…
Nous sommes obligés d’être ensemble. Il y a des divergences minimes à Thiès. La semaine dernière, nous avons organisé un meeting qui a vu la participation de tous les responsables. Ce meeting a été présidé par le ministre d’Etat. Nous comprenons tous que pour gagner, il faut qu’on soit ensemble.