Le portier sénégalais Abdoulaye Diallo, élu homme du match à l’issue de la rencontre ayant opposé le Sénégal à la Tunisie (2-0), a rassuré par ses prestations à la mesure d’un grand gardien, a commenté son sélectionneur, Aliou Cissé.
A l’image du sélectionneur national, les supporters sénégalais qui tardaient à faire confiance au portier numéro un de la Tanière, pourraient être rassurés par sa sortie contre les Aigles de Carthage pour cette première des Lions à Franceville, dans le cadre de la CAN 2017 (14 mai-5 février).
L’ancien gardien de Rennes (élite française), parti chercher du temps de jeu à Rizespor (Turquie), a certainement trouvé son match référence dimanche contre la Tunisie.
Son prédécesseur, Bouna Coundoul, avait de même réussi quelque chose de similaire contre le Cameroun (0-0) à Yaoundé, en éliminatoire de la CAN 2012.
Alors que sa place de titulaire était remise en question par certains observateurs, le champion d’Europe des moins de 19 ans avec la France en 2010, a marqué de sérieux points sur la concurrence.
Abdoulaye Diallo qui occupait tout juste la place, avait laissé les supporters sceptiques au soir de la défaite (1-2) contre l’Afrique du Sud en éliminatoires de la Coupe du monde 2018, en novembre dernier.
Dimanche à Franceville, il semble avoir atteint la plénitude de ses capacités, après avoir gagné trois duels dont au moins dont deux contre le seul Youssef Msakni (58-ème et 77-ème), l’attaquant de poche tunisien.
Une performance qui tombe à pic pour les Lions du Sénégal et certainement dans un proche avenir pour la carrière de l’ancien portier de l’équipe de France des moins de 19 ans.
Appelé à commenter la CAN 2017 pour les joueurs professionnels, son agent Fabien Piveteau disait que cette compétition peut servir à Abdoulaye Diallo.
"L’entraîneur des gardiens de Rennes regarde tous ses matches, mais ça peut quand même servir Abdoulaye. Par exemple, imaginons qu’un club comme Angers cherche un gardien, il y a peu de chances qu’ils aillent le voir jouer en Turquie", a-t-il argumenté.
"Par contre, s’il vient à flamber à la CAN, peut-être se diront-ils que c’est un bon gardien. Idem pour les dirigeants de Rennes, qui se diront peut-être qu’il est capable de remplacer Benoît Costil", a analysé l’agent de joueurs.
Après cette performance contre la Tunisie, Abdoulaye Diallo a encore besoin de confirmer pour repousser la concurrence et redonner un nouveau souffle à sa carrière débutée en Ligue 1 française en novembre 2009 avec Rennes, alors qu’il était âgé que de 17 ans.
Resté longtemps doublure de Nicolas Douchez puis de Benoît Costil, il a été repoussé loin dans la hiérarchie des portiers dans son club, et c’est la raison pour laquelle il a préféré se renforcer en Turquie.
Dans l’optique de revenir au-devant de la scène, la CAN 2017 devient pour le gardien sénégalais le plateau idéal pour se remettre dans le sens de la marche.