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Sud Quotidien N° 6263 du 13/3/2014

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Emploi des jeunes: A la recherche d’une stratégie d’orientation de la démarche
Publié le jeudi 13 mars 2014   |  Sud Quotidien


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© Autre presse
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Des jeunes diplômes en quête du premier emploi


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La politique d’emploi des jeunes initiée par les autorités étatiques n’a pas toujours eu de résultats escomptés. Les jeunes diplômés ou non trouvent de moins en moins du travail. De quoi s’inquiéter. Le Chef de l’Etat qui a fait de l’Emploi des jeunes son cheval de bataille lors des joutes présidentielles, avait promis la création de 300 000 emplois en 5 ans, soit 200 000 de moins compte tenu de la réduction de son mandat.

Le recrutement de 5 591 personnes dans la Fonction publique n’est en fait qu’une goutte d’eau dans la mer. Au rythme où vont les choses, la création d’emplois risque de devenir une équation insoluble pour le gouvernement. Comme elle l’a été d’ailleurs pour les régimes précédents. Le Forum national sur l’emploi des jeunes qui s’ouvre ce jeudi, pour deux jours (les 13 et 14 mars 2014 à King Fahd Palace), doit constituer une occasion pour orienter la démarche sur l’élaboration de la politique sur l’Emploi des jeunes. La cérémonie officielle du Forum initié par le ministère de la Jeunesse, de l’Emploi et de la promotion des Valeurs civiques dont le thème : Emploi des jeunes au Sénégal : une priorité nationale, sera présidée demain, vendredi, par le Chef de l’Etat.

Des fora, des rencontres, des séminaires et ateliers à n’en plus finir sur la question de l’Emploi initiés par les autorités étatiques, des directions et organisations, n’ont pas permis de trouver une solution à cette problématique. La question de l’emploi de la jeune demeure plus que jamais d’actualité au Sénégal. Les anciens régimes n’ont pu résoudre cette équation à mille et une inconnues. L’actuel régime qui semble prendre à bras le corps le problème, après presque deux ans d’exercice, se cherche encore.

Malgré les assurances du Premier ministre qui a soutenu la nécessité pour les Etats africains d’anticiper leur politique d’emploi des jeunes et d’entrepreneuriat par des réformes structurelles. Aminata Touré présidait la cérémonie d’ouverture de la conférence internationale sur l’emploi des jeunes en Afrique subsaharienne, tenue le 28 janvier 2014.
En attendant de voir plus clair sur la démarche du gouvernement, le chômage persiste. Les chiffres avancés par l’Agence nationale de la Statistique et de la Démographie (Ansd) en dit plus, estimant le sous-emploi chez les jeunes garçons à 22% contre 33% pour les jeunes femmes. Des franges de la population qui rencontrent des obstacles qui les éloignent de plus en plus du monde du travail.

Dans son rapport de 2012 sur la situation économique et sociale (Ses), L’Ansd souligne que sur 10 personnes en âge de travailler, seules 4 ont effectivement un emploi. Elle ajoute que les chômeurs sénégalais disposés à occuper un emploi durant les 15 prochains jours, sont estimés à 460 734 personnes en 2011.

Pourquoi les jeunes, surtout les diplômés trouvent de moins en moins de l’emploi ? Le gouvernement a-t-il défini une politique cohérente sur l’Emploi ? Y’a-t-il des programmes capables de porter cette équation ? Existe-t-il une adéquation entre la formation et les besoins du marché de l’emploi ?

Certains observateurs avertis trouvent la réponse au niveau de l’inadéquation constatée entre l’offre de formation technique et professionnelle et les besoins des entreprises. Malgré la floraison des Etablissements d’enseignement supérieur public comme privé, le fossé existe entre l’offre de formation et les exigences du monde du travail.. Face à cette situation socio-économique précaire, les petites et moyennes entreprises et industries sont incapables d’absorber la majorité de la population active majoritairement constituée de jeunes. Les jeunes diplômés qui sortent des écoles de formation, frappent, sans trouver, à toutes les entreprises à la recherche de travail. Le taux de chômages des jeunes au Sénégal qui prend la courbe ascendante, est plus qu’inquiétant.

En atteste la forte demande des jeunes à l’occasion du lancement du programme de recrutement dans l’administration. Le ministère de la Fonction publique, du Dialogue social, du Travail et des Organisations professionnelles a enregistré plus 100 000 dossiers pour 5 500 postes à pourvoir. Sans compter en moyenne 290 000 nouveaux demandeurs qui arrivent chaque année sur le marché de l’emploi dont 57% n’ont aucune qualification professionnelle, à l’en croire l’Agence nationale des statistiques. C’est-à-dire que seuls 265 000 sont des travailleurs qualifiés sur les 5,3 millions de travailleurs. Pis encore, le taux d’insertion des diplômés reste très bas.

A la considération des statistiques susmentionnées, force est de reconnaitre que la promotion d’une adéquation entre la formation et les besoins de l’entreprise et l’auto-emploi, est d’une extrême urgence pour le gouvernement.
Le Forum national sur l’emploi des jeunes initié par le ministère de la Jeunesse, de l’Emploi et de la promotion des Valeurs civiques qui s’ouvre aujourd’hui jeudi 13 mars 2014, doit être une occasion pour discuter des problèmes afin de dégager les contours d’une politique nationale de l’Emploi alliant un système éducatif cohérent à la connaissance pointue du marché du travail.

Placée sous le signe : « l’emploi des jeunes au Sénégal : une priorité nationale », cette rencontre deux jours (les 13 et 14 mars 2014 à King Fadh Palace) doit permettre aux autorités d’orienter la démarche sur les politiques publiques relatives à l’emploi des jeunes. Ceci pour pouvoir insérer avec l’appui du secteur privé, les milliers de jeunes dans le monde du travail. La cérémonie officielle du Forum sera présidée par le Chef de l’Etat, Macky Sall demain, vendredi.

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