Un comité de suivi des négociations sur les Objectifs de développement durable (Odd) de l’agenda post-2015 a été officiellement installé hier, en marge d’un atelier national de validation du rapport exploratoire sur l’économie verte au Sénégal.
Le conseiller technique du ministre de l’Environnement et du Développement durable, Sakhoudia Thiam, a procédé, hier, à la mise en place officielle du comité de suivi des négociations sur l’agenda post-2015 et les Objectifs du développement durable (Odd). L’installation de ce comité s’est effectuée en prélude à l’organisation de la conférence nationale annuelle sur le développement durable qui sera présidée par le président de la République. Son objectif consiste à veiller au suivi des différentes mesures qui émaneront des concertations du Comité national du développement durable (Cndd).
Pour Sakhoudia Thiam, la réflexion sur les Odd et l’agenda-post 2015, qui est entrée dans sa deuxième phase depuis le 3 mars dernier, est une étape décisive pour les Etats. « Les Objectifs du développement durable détermineront la vision mondiale du développement après 2015, date butoir pour l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (Omd) », a-t-il soutenu. Selon lui, il est nécessaire que notre pays puisse comprendre tous les enjeux liés aux objectifs qui seront dégagés et vont déterminer son adhésion à des engagements mondiaux devant avoir un grand impact sur les orientations de développement et le devenir de ses générations présentes et futures. Donc, pour M. Thiam, il est important que le Cndd donne des orientations aux négociateurs du Sénégal pour mieux défendre « nos priorités en matière de développement durable ».
De l’avis de Mme Aïcha Diagne du Comité national du développement durable, le processus de réflexion sur les Odd, qui est actuellement en cours, est d’une importance capitale pour les pays en développement comme le nôtre. En ce sens qu’il va participer à la définition et à la mise en œuvre des Objectifs de développement durable opérationnels et réalistes, avec des moyens d’implémentation adéquat d’ici à 2030. Par ailleurs, Baba Dramé, coordonnateur du Cndd, a rappelé la volonté du chef de l’Etat de mettre en place « une gouvernance articulée autour de politiques économiques et sociales équilibrées et adossées à des technologies et des modes de production écologiquement rationnels ». A l’en croire, la « nouvelle gouvernance verte » prône une approche multisectorielle et devra s'articuler autour de la préservation des aires protégées, de la promotion de l'exploitation rationnelle des ressources forestières et d'une politique minière respectueuse de l'environnement et du développement local durable.
M. Dramé a aussi évoqué la problématique du financement du développement durable. Selon lui, au Sénégal, il y a beaucoup de projets et de programmes dont les initiateurs peinent à trouver des financements pour concrétiser leur vision. Ce faisant, il a annoncé l’organisation d’un atelier dans un futur proche, en vue d’informer tous les acteurs sur les mécanismes de financement au niveau national et international.