Un forum sur le «Paquet» risque zéro pour l’agriculture de conservation qui est une démarche novatrice pour faciliter le financement agricole, réduire les risques et maximiser les chances de réussite, a été organisé hier mercredi au Cices (Centre international de commerce extérieur du Sénégal) par le projet Usaid Yaajeende-Projet de développement agricole et nutritionnel pour la sécurité alimentaire au Sénégal.
Le paquet risque zéro pour l’agriculture qui consiste à réduire les risques au niveau des producteurs, des finances et du fournisseur d’intrants, a fait l’objet d’un forum hier, au Cices (Centre international de commerce extérieur du Sénégal) qui abrite en ce moment la Fiara (foire international agricole des ressources animales.)
Dans ce paquet, il y a d’abord pour l’agriculture de conservation, la sélection des semences, des engrais, le compost, la préparation du sol et enfin l’assurance agricole. C’est un paquet conçu pour être bénéfique aussi bien aux producteurs qu’aux différents acteurs de l’agriculture de conservation que sont les fournisseurs mais également les financiers. Pour ce qui est de la mise en œuvre du parquet, l’Aps (Agent prestataire de service) est un rapporteur de solutions. Il s’occupe de la vulgarisation de ce paquet, c’est lui qui facilite l’accès au crédit, l’adhésion des producteurs et c’est également lui qui donne l’information auprès de ses producteurs. Ce qui fait dire à Sire Dabo, Manager au programme finance assurance agricole au niveau du projet Usaid\ Yaajeende, « l’Aps est de la communauté, choisi par la communauté pour servir cette même communauté», s’est-elle exclamée.
Lorsque le producteur adhère, la seconde étape consiste à l’évaluation des besoins en intrants, matériel agricole avant d’aboutir au financement et à la mise en œuvre suivie par l’Aps jusqu’au remboursement.
C’est un système qui permettrait d’assurer le financement parce qu’il y a l’implication du conseil rural, de personnes ressources locales, dans le suivi et le remboursement correcte des crédits qui ont été octroyés dans le cadre du déroulement du paquet. Enfin y a l’évaluation où tous les acteurs qui ont contribué à la réalisation du paquet se retrouvent pour évaluer la campagne et en préparer une seconde.
En effet, le paquet permettrait aux producteurs de produire plus et mieux et, en même temps, de faire face aux changements climatiques. Il permet aussi aux firmes privées d’élargir leurs marchés sur des zones auparavant inaccessibles dans des conditions de plus en plus dures.
Il permettrait en même temps aux banques d’octroyer des financements agricoles avec plus de confiance ; en ce qui concerne les assureurs, il leur permettrait de gagner de la clientèle et de minimiser les risques de « sinistres ».
Pour Abou Kane, Président du réseau des Aps de Matam, le paquet est « un très bon projet qui permet un bon niveau de rendement », s’est-il exclamé.