L’endettement du Sénégal, caractérisé dans certains cas par une concessionnalité d’au ’’moins 15%’’, demeure "’soutenable" et "mesuré", a estimé, vendredi, à Dakar, le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou Bâ.
"Le Sénégal a un endettement soutenable. Un endettement fait pour l’essentiel avec des partenaires multilatéraux et dans la plupart des cas, avec une concessionnalité de 15 %, c’est-à-dire un élément don au moins de 15 % et dans certains cas jusqu’à 25 %", a-t-il indiqué.
Le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan s’adressait à des journalistes, au sortir d’une concertation économique et sociale avec le secteur privé.
Selon Amadou Bâ, le Sénégal reste l’un des rares pays d’Afrique à ne pas atteindre son plafond d’endettement.
La dette publique projetée à 595 milliards 640 millions dans la loi de finance rectificative (LFR) 2016, a été finalement arrêtée à à 593 milliards 450 millions de francs CFA, renseigne une présentation portant sur "Budget et commande publique", un document faisant état d’une maîtrise de la dette à hauteur de 99 %.
Le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan soutient que pour la deuxième année consécutive, le Sénégal devrait atteindre une croissance de 6 %.
"Depuis 1980, la barre des 6 % n’a été franchi que six fois. Et, pour la première fois, le taux de croissance va atteindre 6 % de manière consécutive", dit-il, évoquant des résultats macroéconomique satisfaisants.
Amadou Ba a par ailleurs fait part de la volonté de l’Etat de diversifier les sources de la croissance et d’orienter davantage l’investissement vers les secteurs porteurs qui vont générer de "l’emploi massif" pour les jeunes et les femmes.
Selon lui, le gouvernement milite en faveur d’un secteur privé "fort, capable d’innover et de porter durablement la croissance".