Le troisième meilleur joueur africain de 2016 laisse de moins en moins de doute à chaque apparition sur les pelouses anglaises. En sélection, c’est plus...compliqué.
20 mars 2016. Le numéro 10 des ‘‘Saints’’ de Southampton, entré à la mi-temps du match contre Liverpool, plante un doublé, après un penalty raté, et permet à son équipe de s’imposer, en remontant un handicap de deux buts (3-2). Le coach de l’équipe adverse, Jurgen Klopp, qui suivait l’évolution de ce feu-follet sénégalais de 24 ans, depuis Red Bull Salzbourg en championnat autrichien, et voulait le recruter à Dortmund, ne laisse pas passer l’occasion de l’enrôler dans le mythique club de la Mersey, cette année en Premier League. Sadio Mané lui rend la politesse aussitôt face à Arsenal. Le pauvre défenseur latéral, Nacho Monreal des ‘‘Gunners’’ se fait enrhumer à chaque déhanchement de l’accélérateur de particules sénégalais. Depuis, l’ancien Messin a tellement pris du galon à Liverpool que les dirigeants lui ont collé un préparateur physique spécial, Dave Galley, pour le superviser dans cette CAN 2017.
Titulaire 19 fois en autant de journées, à la mi-saison, il compte presque autant de buts (9) que toute la saison dernière (11) à Southampton. En sélection, ses performances sont un peu plus mitigées, avec 39 sélections depuis 2012 et 10 buts. Mais tous les observateurs, et surtout les nostalgiques de l’époque 2002, trouveront en Sadio Mané l’avatar d’un autre joueur illustre de Liverpool et du Sénégal, El Hadji Ousseynou Diouf. Le natif de Bambaly (Sédhiou), milieu offensif, excentré, attaquant, et par-dessus tout dépositaire du jeu sénégalais, porte l’espoir de tout un peuple passionné de foot au bout de ses godasses.