La question de l’application de la loi sur le tabagisme a été au centre des discussions de l’atelier de partage et d’orientation des forces de défense et de sécurité tenu, mercredi, à la gouvernance de Diourbel.
"Nous sommes actuellement à l’état de vulgarisation de la loi anti-tabac et cet atelier de partage vise à davantage sensibiliser les forces de sécurité et de défense sur l’utilité de son application bienveillante", a soutenu Makhtar Bâ, conseiller juridique au ministère de la Santé et de l’Action sociale (MSAS).
Pour le capitaine Badara Fall, Commandant de la compagnie de gendarmerie de Diourbel, "la responsabilité des forces de sécurité est déjà engagée".
"Nous sommes déjà en face d’une loi qui a été promulguée. Il nous appartiendra de mettre cela en œuvre, c’est-à-dire de faire appliquer la loi autant que possible" a-t-il dit.
Toutefois, le commandant Fall a fait remarquer qu’il "est difficile de faire payer une amende de 5000 frs CFA à un contrevenant sans moyens financiers disponibles sur place". Là, a estimé le gendarme, "il appartient au législateur de prendre les mesures nécessaires si le contrevenant est incapable de payer".
"Alors, ne serait-il pas plus facile de faire payer à la personne interpellée 6000 frs CFA en lui remettant deux reçus de 3000 frs chacun au lieu des 5000 frs prévus par la loi ?", s’est demandé le capitaine Badara Fall, rappelant l’existence de reçus de 1500 et de 3000 frs CFA.
Reconnaissant les "quelques failles liées à la verbalisation", Adama Fall, du bureau suivi évaluation au MSAS a néanmoins invité les forces de défense à aider à l’application de la loi anti-tabac.
"Il est prématuré de parler de failles d’autant que le ministère de l’Economie, des Finances et du Plan, en collaboration avec le département de la Santé, va confectionner des carnets de 5000 frs CFA pour faciliter le travail sur le terrain" a fait remarquer le conseiller juridique au MSAS, Makhtar Bâ.