La mesure annoncée visant la réglementation des activités religieuses dans l’espace du campus social de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) engagée par le Centre des Œuvres Universitaires de Dakar (Coud), n’agrée guère le Collectif des dahiras d’étudiants du temple du savoir. En effet, face à la presse hier, mercredi 12 mars 2014, les étudiants ont fustigé la démarche « partisane » des autorités du Coud qui les ont exclus durant les concertations qui ont accouché ces mesures.
Le Centre des Œuvres Universitaires de Dakar (Coud) s’est engagé à réglementer les activités religieuses pour garantir la quiétude et la sécurité des résidents au terme des travaux du comité de réflexion sur les pratiques religieuse et culturelle. Une mesure qui ne laisse aucune possibilité aux étudiants d’organiser à tout va une manifestation religieuse, a soulevé l’ire du collectif des dahiras d’étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad), qui était hier, mercredi 12 mars 2014, face à la presse dans le hall du pavillon A.
Ces étudiants s’insurgent contre la démarche des responsables du Coud qui ont choisi les entités devant prendre part aux travaux du comité de réflexion.
Ils jugent inacceptable d’être exclus de la liste des membres devant élaborer le rapport et dégager des recommandations.
« Suite à la publication du rapport du Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud), le Collectif des Dahiras d’étudiants, après consultation préalable, relèvent certaines incohérences et informations erronées dans ledit rapport.
En effet, en marge d’une exposition organisée par le Coud », a soutenu le porte-parole du Collectif. Pour Maguette Sène, le chef du département social a envoyé un courrier à certains Dahiras, occultant les autres entités religieuses pour des raisons non élucidées ».
Et d’ajouter : « dans la constitution de ce comité, le responsable du Coud a opté pour une démarche partisane, malgré l’annonce qu’il a faite de vouloir tenir avec tous les dahiras une réunion dans le but d’une réglementation lors d’un symposium ».
Très déterminés, les étudiants réunis autour du Collectif entendent sensibiliser tous les khalifes généraux sur la situation actuelle avant de s’engager dans une quelconque action.
« Le comité ignore les pollutions sonores d’origine culturelle, sabar, mbapatt entre autres, et s’attaque singulièrement aux activités religieuses dans le campus social », a estimé M. Sène.
Pour rappel, les responsables du Coud, en marge de l’exposition intitulée : «le Coud face-à-face : d’hier et d’aujourd’hui», avait annoncé la réglementation des activités religieuses. Désormais, il ne s’agit plus, avait indiqué M. Diouf, de laisser les organisations religieuses continuer à faire « leurs activités n’importe quand, n’importe où, n’importe comment et jusqu’à n’importe quelle heure ».
A cela s’ajoute, l’interdiction des installations sauvages des cantines, les commerces et industries dans les chambres favorisant la vente de lits, la reproduction de CD piratés et d’énormes gaspillages d’électricité. Selon M. Diouf, les récalcitrants seront sévèrement punis.