Les handicapés de Podor ont battu le macadam, hier. Il s’agissait, pour eux, de dénoncer leur non prise en charge par leur conseil départemental.
Ainsi, ils étaient des milliers à descendre dans les rues du département pour manifester leur colère contre cette institution départementale. Pour pallier la passivité de ladite institution, ils exigent une meilleure représentativité. Ainsi, à l’instar des quinze députés réservés à la diaspora, ils veulent, eux aussi, avoir leurs des représentants à l’hémicycle. «Pour la prochaine législature, nous voulons des députés qui seront à l’hémicycle pour y défendre nos intérêts. Parce qu’aucune institution au niveau du département n’a jusqu’ici eu à respecter les instructions données par le chef de l’Etat et qui consistent à nous appuyer dans notre prise en charge sociale», déclare leur porte-parole, Mouhamadou Diaw dit Carlos. Ce dernier qui s’est aussi prononcé sur la carte d’égalité des chances a fustigé une certaine partialité qui leur est préjudiciable. «A ce jour, sur les trois mille inscrits qui ont déposé pour l’obtention de ladite carte, seuls trois ont été servis», renseigne-t-il.
Selon toujours les camarades de Diaw, depuis l’existence du conseil départemental de Podor, ils n’ont jamais reçu de subvention. «La seule fois où nous avons reçu de cette institution une aide date du 2 décembre dernier. Et ce montant était juste destiné à aider l’association à préparer la journée nationale des handicapés, qui a eu lieu le 3 décembre», explique-t-il.
Face à tous ces manquements, ces handicapés réunis autour d’une association dûment reconnue par l’Etat du Sénégal, comptent saisir le président de la République. Ce, pour que non seulement ils soient reçus par le chef de l’Etat, mais pour que ces problèmes qu’ils vivent au quotidien soient réglés au plus vite.