Le ministre du Travail, du Dialogue social, des Organisations professionnelles et des Relations avec les institutions, Mansour Sy, a annoncé lundi que, dans le cadre du Pacte de stabilité sociale et d’émergence économique, l’Etat a décidé de mettre en place "une prime de lutte contre l’évasion sociale’’.
"Dans le secteur de reversement des cotisations sociales, il y a des entreprises qui ne déclarent pas tous leurs travailleurs. Il y en a d’autres qui déclarent leurs travailleurs mais qui ne reversent pas pour tout le monde. Le gouvernement a retenu, avec les centrales syndicales, de lutter contre l’évasion sociale’’, a expliqué M. Sy.
Il présidait, à Saly-Portudal (Mbour, oust), un atelier de partage et de mise à niveau avec les autorités déconcentrées chargées de l’organisation matérielle et de la supervision de l’organisation des élections générales et sectorielles de représentativité syndicale.
Cette année, signale-t-il, des crédits sont inscrits dans le budget du ministère du Travail, pour servir de primes en vue de lutter contre l’évasion sociale. De ce fait, les inspecteurs du travail et de la sécurité sociale, l’administration du travail et les contrôleurs du travail vont multiplier les visites dans les entreprises pour vérifier la conformité au niveau de ces différentes structures.
Pour participer aux élections de représentativité que le gouvernement souhaite ‘’transparentes’’, il faut être inscrit dans les fichiers de l’Institution de prévoyance retraite (IPRES) et de la Caisse de sécurité sociale (CSS).
"Nous avons besoin d’aller à ces élections de manière apaisée. Le gouvernement n’a pas de candidat ; son candidat, c’est la transparence, la fiabilité des élections. C’est pour qu’au sortir de ces élections, chacun puisse savoir ce qu’il représente, qu’on puisse savoir qui est qui, pour qu’au moment de discuter avec les partenaires sociaux, on ne va pas à des rencontres biaisées’’, a insisté Mansour SY.
Concernant l’éducation, par exemple, il juge difficile de discuter avec la quarantaine d’organisation syndicales existantes.
"Nous avons une vingtaine de centrales syndicales, mais avec l’organisation de telles élections, nous allons franchir un autre pas important pour tendre vers une représentativité qui soit à la dimension et à la hauteur de chacun, pour aller vers un bipartisme solide au niveau de ces différentes structures’’, a-t-il souligné.