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Crise postélectorale gambienne: Atepa et Cie lâchent Yahya Jammeh
Publié le mercredi 11 janvier 2017  |  Enquête Plus
Ouverture
© Abidjan.net par Atapointe
Ouverture du 44è sommet de la CEDEAO à Yamoussoukro en présence de 14 chefs d`Etat
Le 44è sommet ordinaire de la Communauté économique des Etats de l`Afrique de l`Ouest (CEDEAO) s`est ouvert, vendredi, dans la capitale politique et administrative de la Côte d`Ivoire, Yamoussoukro en présence de 14 Chefs d`Etat de la sous-région ouest-africaine. Photo: Yaya Djammeh, président de la République du Gambie




Le Collectif des cadres casamançais (CCC) souhaite que le président gambien sortant laisse le président élu, Adama Barrow, prêter serment. Ceci, quelle que puisse être l’issue du recours en annulation de demain.

Conjurer le spectre d’une solution armée en Gambie. C’est le vœu du Collectif des cadres casamançais (CCC) qui a adopté une position sans équivoque. Il demande à Yahya Jammeh de céder la place au président élu Adama Barrow. Ceci, malgré l’issue positive ou négative des résultats du recours en annulation des résultats de l’élection du 1er décembre introduit par Jammeh. ‘‘Nous lui lançons un appel pour qu’il accepte, quelles que soient les conclusions ; qu’il accepte de laisser Barrow prêter serment’’, a demandé le président du collectif, Pierre Goudiaby Atepa, hier en conférence de presse. ‘‘Le temps du dialogue ne peut pas être épuisé. Le CCC a pensé aujourd’hui à la veille de la saisine du Conseil suprême de la Gambie, lancer un appel à Yahya Jammeh pour que tout ce qui a toujours prévalu pour la paix en Casamance, en Gambie et au Sénégal puisse prévaloir sur toute autre décision. L’heure est au dialogue, à la concertation. Rien n’est impossible pour ceux qui veulent la paix’’, a-t-il ajouté.

Pour être sûr d’avoir été compris, l’architecte a lancé son message en anglais à l’intention du potentat gambien au pouvoir depuis 22 ans. D’ailleurs, pour montrer d’éventuelles conséquences désastreuses pour toute la sous-région, le message a aussi été lancé en diola, en mandingue et en wolof. Les cadres expliquent que le président gambien mérite une sortie en douce, après les services rendus au Sénégal dans la recherche de solutions au conflit casamançais. Le Collectif estime avoir toujours bénéficié des conseils, de l’implication des autorités gambiennes, dans le cadre de la recherche de résolutions dans le Sud, en décembre 1992, lors des assises de 1999, ainsi qu’en 2006.

Issue militaire

Qu’en est-il de la solution armée qui se profile ? Le CCC exclut toute velléité belliciste dans l’impasse électorale en Gambie, en évoquant une possible résilience du conflit casamançais. ‘‘Si conflit il y a, la Casamance ne sera pas épargnée. Nous sommes confiants que la raison va triompher. Dans quelques semaines, cette tension ne sera qu’un lointain souvenir. Nous sommes convaincus et persuadés qu’il n’y aura jamais d’intervention militaire. Nous ne l’envisageons même pas. La raison va prévaloir’’, a défendu Atépa qui soutient toutefois qu’une décision administrative des autorités sénégalaises sera soutenue par le CCC, une fois confirmée. ‘‘Il y a des gens qui sont élus pour parler au nom de la nation, nous sommes solidaires d’eux. Si ce moment devait venir, nous serons derrière le président. Que ce soit clair, net et précis. Mais nous sommes convaincus que cette option ne sera jamais l’option qui va prévaloir’’, espère M. Atépa.
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