Le garde des Sceaux, ministre de la Justice, Me Sidiki Kaba a inauguré un centre multifonctionnel de formation et d’apprentissages des jeunes et des femmes, samedi, dans la commune de Tambacounda, a constaté l’APS.
"En 2017, le cadeau que j’offre aux jeunes et aux femmes, c’est ce centre ; il est pour vous tous, sans distinction’", a dit Sidiki Kaba, lors de la cérémonie d’inauguration de cette infrastructure construite non loin de son domicile, au quartier Dépôt dont il est originaire.
La rencontre a enregistré un cachet populaire, avec la participation de maires de diverses localités de la région, d’imams, de chefs de service. Les associations de femmes et de jeunes étaient aussi représentées.
La structure en étage, est composée d’une salle informatique au rez-de-chaussée, d’une salle de conférence au premier étage, avec balcon.
Equipée pour le moment de 24 boxes d’ordinateurs, le centre recevra "bientôt" d’autres machines parmi lesquelles des unités de production de briques, de production et d’ensachage de pâte d’arachide, des déplumeuses, unités d’eau fraîche ensachée, entre autres, a-t-il annoncé.
M. Kaba, par ailleurs président de l’Association pour le développement du Sénégal oriental (ADESOR), n’a pas souhaité révéler le coût de l’infrastructure, se contentant de dire que ’"la jeunesse de Tambacounda mérite tout".
Ce centre est appelé à recevoir de jeunes diplômés et non diplômés pour une qualification qui devrait orienter ses pensionnaires vers l’auto-emploi.
Des formations seront dispensées dans les domaines de l’ingéniorat, de l’assurance, du transport, du pétrole, si l’on en croit le ministre de la Justice.
"Demain, comme nous serons un pays pétrolier, nous voulons que la jeunesse du Sénégal oriental soit formée aux enjeux futurs pour pouvoir faire face", a-t-il dit.
Aussi ce centre compte-t-il dispenser des formations continues dans tous les domaines, y compris l’alphabétisation, en vue de contribuer à l’autonomisation des femmes et à la responsabilisation des jeunes tout à la fois.
Dans cette perspective, Me Sidiki Kaba a annoncé avoir offert un minibus de 18 places aux femmes pour leurs déplacements pédagogiques, en cas de besoin.
Il a de même annoncé la tenue d’’un séminaire à l’intention des bénéficiaires, sans en préciser la date, afin de partager sur leur vision du mode d’utilisation de cette nouvelle infrastructure, dont il a assuré qu’il veillera personnellement au fonctionnement.
"C’est des actions de ce genre que nous attendons des responsables politiques de la région", a dit le maire Mame Balla Lô, estimant que si les directeurs de société originaires de Tambacounda agissaient de la sorte, ce serait au grand bénéfice pour la population locale.
Saluant la gratuité décidée par le centre, il a exhorté les jeunes à en profiter, dans un contexte où la formation "coûte très cher" et où la compétition est "très rude" sur le marché de l’emploi.
Pour le président du conseil communal de la jeunesse Amadou Bâ, ce centre contribuera à "une meilleure prise en charge des questions d’emploi", à la promotion de l’entreprenariat et à la lutte contre l’émigration clandestine.
Le directeur de l’Office national de formation professionnelle (ONFP), Sanoussi Diakité, a lui noté que ce centre contribuera à l’"essor de la formation", ajouté au dispositif existant, et sera un instrument de formation de proximité.
M. Diakité, qui représentait le ministre de la Formation, a assuré que la structure qu’il dirige, sera à la disposition du centre pour l’accompagner dans sa mission.