La coordination du Syndicat autonome des enseignants du supérieur (SAES) dit exiger la publication des résultats de l’élection des membres du conseil d’administration (CA) de l’Université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ), dont la suspension du processus par le recteur Courfia Kéba Diawara est source de polémique au sein de cette institution universitaire.
L’élection complémentaire de deux membres du conseil d’administration de l’Université Assane Seck divise les enseignants, relativement aux critères devant prévaloir pour remplacer deux enseignants-chercheurs de rang magistral.
Au cours d’une conférence de presse tenu samedi, les responsables du SAES ont dit exiger la publication des résultats de l’élection du 5 janvier dernier et l’organisation de l’élection du vice-recteur.
L e syndicat, par la voix du secrétaire général de sa section UASZ, Youssou Dieng, estime que "les opérations électorales doivent se baser sur les mêmes critères que lors des élections précédentes avec un collège électoral composé des professeurs titulaires, de maitres de conférences CAMES et des chargés d’enseignement".
"Le vote des différents enseignants de rang différend a été une disposition arrêtée de commun accord, en l’absence de textes règlementaires sur le collège électoral lors des deux derniers scrutins. Il n’est pas question d’accepter que les modalités d’une élection de remplacement soient redéfinies sans consensus", a ajouté M. Dieng.
Une autre partie s’oppose à cette option, considérant que les deux enseignants-chercheurs sortants ne doivent être élus que par des collègues de même rang.
"Tout le matériel électoral composé de bulletins et d’urnes était sur place, mais l’autre partie contestataire l’a confisqué pour empêcher le vote", ce qui fait que les consultations électorales se sont par conséquent déroulées par voie électronique, a indiqué Cheikh Diop, chargé de communication du SAES, ajoutant : "Nous ne voulons pas une autre élection, nous voulons la publication des résultats".
"Il s’agit de remplacer deux enseignants de rang magistral. Une partie estime que seuls les enseignants de rang A devraient pouvoir voter’’, le SAES considérant de son côté que le consensus qui "a toujours prévalu pour élire ceux qui sont partis, devrait suffire pour l’élection complémentaire de ces deux postes", a réagi le recteur interpellé par des journalistes.
"Il y a un problème de collège électoral. Mais en tant qu’administration, dès lors qu’il y a blocage (…) nous sommes dans l’obligation de saisir les organes de décision habilités qui indiqueront la suite à donner à cette affaire", a précisé Courfia Kéba Diawara.