Le Front pour la défense du Sénégal / MànkooWattuSenegaal qui regroupe la plupart des partis politiques de l’opposition sénégalaise va porter le combat contre la décision du pouvoir de faire passer le nombre des députés à l’Assemblée nationale de 150 à 165. A la sortie d’un séminaire sur le bilan et les perspectives de leur plateforme à la permanence nationale du Grand parti hier, mercredi 4 janvier, Mamadou Lamine Diallo et compagnie ont, en effet, annoncé plusieurs options.
L’opposition regroupée autour du Front pour la défense du Sénégal / MànkooWattuSenegaal ne compte pas croiser les bras et laisser passer la loi n°44/2016 portant code électoral adoptée le lundi dernier et qui fait passer le nombre des députés à l’Assemblée nationale de 150 à 165. À la sortie d’un séminaire hier, mercredi 4 janvier, dans les locaux de la permanence du Grand parti, le leader du mouvement Tekki, Mamadou Lamine Diallo, par ailleurs coordonnateur de Mankoo, a indiqué que leur front dénonçait avec la plus «grande vigueur cette manipulation du gouvernement de Macky Sall» et ne tardera pas d’ailleurs à se faire entendre. «Notre coalition est extrêmement déterminée à s’opposer contre cette augmentation du nombre des députés.
Pour Mankoo, les députés coûtent déjà chers au contribuable sénégalais dans un contexte marqué par la pauvreté grandissante des familles sénégalaises en milieu rural comme urbain, donc, nous dénonçons avec la plus grande vigueur cette manipulation du gouvernement de Macky Sall», a fustigé le coordonnateur de Mankoo à la sortie de cette rencontre de près set tours d’horloges.
Poursuivant son propos, l’honorable député Mamadou Lamine Diallo, tout en soulignant que «Mankoo a toujours défendu l’idée selon laquelle, les députés de la nation, provenant de la diaspora, soient prélevés dans les 150 et cette position ne changera pas».
Il a par ailleurs annoncé que la réaction de leur Front ne tardera pas.«Plusieurs options sont sur la table de Mankoo, dont le recours juridique, et en train d’être examinées. Il y’a également les mobilisations des populations. Cette augmentation du nombre des députés est inacceptable dans la mesure où l’Assemblée nationale est aujourd’hui considérée par l’actuel régime comme étant l’annexe du Palais. Les gens ne voient pas pourquoi, on va encore puiser dans le peu de ressources dont dispose notre pays pour mettre dans cette institution qui ne sert pas à grand’ chose».
En outre, revenant sur leur rencontre du jour, le coordonnateur du Front Wattumankoo sénégaal soulignant que leur plateforme sort «renforcée de ce séminaire», a annoncé l’ajout d’un quatrième pilier à leur objectif de lutte contre le pouvoir en place. Il s’agit de la prise en charge des défenses des droits sociaux des populations sénégalaises dans leurs différents segments.
«Avant, nous avions trois piliers que sont : les libertés, la démocratie et la gouvernance notamment celle qui touche aux ressources minérales. De trois piliers, on passe désormais à quatre avec la prise en charge des défenses des droits sociaux des populations sénégalaises dans leurs différents segments. Ce nouveau pilier renforce l’unité de Mankoo et approfondit les points de lutte de notre plateforme», a souligné le leader de Tekki, tout en annonçant de dynamiser les différentes commissions de Mankoodont notamment celle en charges des questions électorales qui, selon lui, a beaucoup de choses à faire au niveau des commissions d’établissement de nouvelles cartes d’identité biométriques et d’inscriptions sur les listes électorales.
A ces commissions, le coordonnateur cite également celle en charge de la stratégie qui, dit-il, est chargée de mener la réflexion sur comment Mankoo doit aborder les prochaines élections législatives. Mais aussi la commission d’organisation qui est chargée, selon toujours Mamadou Lamine Diallo de se pencher sur la structuration de Mankoo au niveau des 45 départements du Sénégal, mais aussi dans toutes les communes ainsi que dans la diaspora.
Pour ce qui est de la situation en Gambie, Mankoo estime que le peuple gambien qui a élu Adama Barrow, a droit à la démocratie. A ce titre, Mankoo appelle à une transition pacifique du pouvoir entre le président sortant et son successeur.