Société
Battu puis remis à la police: Ibrahima Ndiaye décède au Commissariat central de Dakar
Publié le samedi 31 decembre 2016 | Enquête Plus
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Un jeune homme du nom d’Ibrahima Ndiaye a trouvé la mort hier, au Commissariat central de Dakar, après avoir été battu par un groupe de huit individus dans la nuit du dimanche au lundi.
Hier, le quartier populeux de Grand-Yoff a accueilli avec circonspection le décès d’Ibrahima Ndiaye. Agé de 35 ans, le tapissier de profession a été tabassé par un groupe de huit individus dans la nuit du 25 au 26 décembre 2016, avant de le conduire directement au Commissariat central. C’est sur ce lieu qu’il a rendu l’âme aux environs de 12 heures. La foule l’avait accusé d’avoir dérobé le sac d’un des leurs. Une thèse réfutée par les membres de sa famille qui soutiennent que le groupe d’individus ne ‘’devait pas faire justice lui-même’’. Selon la tante maternelle, Ibou Guèye, comme l’appellent ses proches, sortait d’une soirée dansante au foyer CAEDAS de Grand-Yoff quand il est tombé sur ses ‘’assassins’’.
‘’Ceux qui ont tué mon fils étaient armés. D’après ce que j’ai entendu, ils détenaient des gourdins et des coupe-coupe. Ils l’ont frappé et lui ont infligé de graves blessures. Après avoir commis ce forfait, ils ne l’ont pas amené à l’hôpital. A bord d’un taxi, ces derniers l’ont conduit au Commissariat central de Dakar où il a trouvé la mort mercredi’’, relate Khady Ndiaye, trouvée au domicile mortuaire.
La dame ajoute que depuis qu’il a été remis à la Police, Ibrahima Ndiaye n’a pris aucun repas. La grande sœur de la maman du défunt fustige l’attitude des ‘’bandits’’ qui ont ôté la vie de son neveu sans ‘’motif ni justification valable’’. ‘’Ils l’ont accusé d’être un voleur, un agresseur… Ce sont eux, les délinquants. Ibou était sorti pour faire la fête avec ses camarades, mais pas pour commettre un forfait de quelque nature que ce soit’’, tempête la dame d’une voix courroucée.
Pour l’heure, la famille du défunt envisage de porter plainte contre les ‘’assassins’’ et la Police pour ‘’non-assistance à personne en danger’’. De l’avis de la sœur d’Ibou Guèye, il faut que justice soit faite pour que de tels actes ne se reproduisent plus. ‘’Il y a vraiment une injustice dans ce pays. Quand mon frère a été arrêté au Commissariat central, j’y suis allée à trois reprises pour lui rendre visite. Mais je n’ai pu le voir. J’avais acheté un sandwich et de l’eau pour son petit-déjeuner ; malgré cela ils m’ont refusé l’accès. C’est à ce moment que j’ai su que son état était devenu critique. Nous devons nous battre pour rendre justice à notre frère’’, regrette Ngoné Ndiaye, rappelant qu’elle a même dit au Commissaire qu’elle portera plainte juste après l’inhumation de son frère. Elle ne sera pas seule dans ce combat, informe-t-elle, toute la famille sera mobilisée afin d’aller ‘’jusqu’au bout de cette affaire’’ qui a coûté la vie à un des leurs.

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